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Cavalaire fait son Cinéma

Grégory Dimirdjian : « Je suis un passionné de cinéma » !

Avec la cessation d'activité de Patrick Leroy qui exploitait la salle cavalairoise depuis près de 30 ans, c'est Grégory Dimirdjian, Directeur général de l'entreprise PAP, qui reprend le cinéma local, en signant une convention de partenariat avec la Ville.

Après 27 années passées aux commandes du cinéma local, Patrick Leroy a mis un terme à son activité à la fin du mois de juillet. Comme l'a rappelé, avec justesse, Philippe Leonelli, au moment de la signature de la convention avec le futur exploitant, « Patrick Leroy était un artiste. Il travaillait avec son cœur et ses tripes. Il débordait de passion pour le cinéma. Mais le cinéma avait besoin de rebondir et nous avons reçu l'offre opportune de Grégory Dimirdjian, un Cavalairois de cœur. Le monde change et on doit s'adapter » !

Grégory DIMIRDJIAN répond aux questions de La Gazette du Var.

Vous reprenez le flambeau et pourtant, ce n'est pas votre métier ?

Grégory DIMIRDJIAN. En effet ! Mais, je suis avant tout un passionné de 7ème art ! Comme tous les passionnés, j'y ai toujours consacré beaucoup de temps et je suis surtout convaincu de l'importance du cinéma dans notre vie quotidienne. C'est pourquoi, je me suis investi dans la reprise du cinéma de Cavalaire en portant un projet ambitieux qui a visiblement séduit la Ville et en premier lieu, Philippe Leonelli, le maire.

Pour le maire, ma vision du cinéma correspondait aux attentes de la Ville. Et, mon expérience en tant qu'afficheur, puisque c'est mon premier métier, m'a permis de bien connaître la ville et les élus.

Mais, ce n'est pas votre première expérience cinématographique dans la ville ?

GD. C'est vrai ! La Municipalité m'avait confié, entre 2018 et 2020, l'organisation de séances de cinéma en plein-air. Des séances qui ont remporté un vif succès, notamment à l'occasion des festivités des 90 ans de Cavalaire, et qui ont convaincu la Ville de me confier le contrat d'exploitant du cinéma.

Et, comment trouvez-vous la salle ?

GD. Peut-être faudra-t-il la repeindre et faire quelques petits travaux ! Avec 150 places, la salle est un très bel outil, bien équipé sur le plan technique. Et, avec une situation géographique idéale, ce qui est un vrai atout, notamment en période estivale. En effet, elle est idéalement placée sur le littoral entre Saint-Tropez et le futur cinéma du Lavandou. Si on prend en compte également les possibilités stationnement qui sont importantes, notamment avec les places qui existent sur le port, je pense que toutes les conditions sont réunies pour relancer l'activité du cinéma.

Mais, en tout état de cause, il faut rester les pieds sur terre et trouver la bonne méthode, en ne cherchant pas à faire une salle gigantesque. Certes, l'été, c'est plus facile pour remplir la salle mais, l'hiver, c'est plus compliqué ! Pourquoi ne pas envisager une antenne de l'école de musique Rostropovitch à Cavalaire ? Cette salle doit être aussi un lieu culturel pluriel.

Mais, vous allez devoir travailler en prenant en compte les conditions sanitaires ?

GD. Pour moi, c'est très simple : Nous allons respecter les consignes gouvernementales. Toutes les précautions seront prises pour respecter le décret du Premier ministre.

Comment envisagez-vous la relance de l'activité ?

GD. La salle dispose d'un énorme potentiel puisque nous sommes le seul cinéma entre Le Lavandou et Saint-Tropez. L'idée est aussi de proposer autre chose que des séances de cinéma, notamment des conférences, des réunions dans le respect des gestes barrières, etc.

Notre objectif est de faire connaître notre offre auprès des entreprises locales, des commerçants, voire des administrations, pour les accueillir lors d'événements particuliers. Ce sera également le rôle du projectionniste que je vais recruter et qui aura un rôle plus large.

Parlez-nous de votre programmation ?

GD. Notre offre sera variée. C'est un avantage par rapport aux grandes structures, telles que les Multiplex ! Notre objectif n'est pas de rivaliser avec elles ! Certes, nous projetterons les films du moment, ce qui me semble incontournable mais, en même temps, mon choix sera guidé par l'actualité du golfe de Saint-Tropez. Je pense, notamment, au week-end dévolu aux Harley-Davidson. Je pense aussi articuler un festival du film, avec la projection d'un film en avant-première. Et, je veux aussi programmer des films plus pointus et du cinéma populaire. Nous avons un grand spectre de choix. Bref, s'amuser tout simplement quand on vient au cinéma. Le projet, ce n'est pas de refaire ce qui se fait à Hyères ou à Sainte-Maxime. Nous sommes une entreprise indépendante des Majors donc cela nous donne plus de flexibilité et de liberté !

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