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Déchets : Une exportation inéluctable ?

Déni de démocratie  : L’État n'aurait-il donc rien appris de ses erreurs ?

Tant de fois ces dernières années, il s'est aventuré sur des chemins bien éloignés de toute cohérence territoriale. Bien des fois, il a joué l'apprenti-sorcier, s'obstinant à imposer ses vues au détriment d'une écoute citoyenne et publique, saine et réfléchie. " Circulez, y'a rien à voir ! ", signifiait-il à tous ceux, bien légitimes, qui défendaient l'intérêt général et le bon sens. On connaît le résultat quand les haut-fonctionnaires prennent le pas sur les politiques, quand le dogmatisme est poussé à l'extrême : un fiasco dans toute sa splendeur et un déni de démocratie. « Errare humanum est, perseverare diabolicum ». C'est pourtant ce qui attend le Var si l’État ne se ressaisit pas. Sur un sujet des plus importants, la gestion et la valorisation de nos déchets, sur lequel le Var fait figure de bon élève, le voilà engagé dans une direction aussi contre-productive que funeste pour notre département. Fin 2018, le Var n'aura plus de lieux où stocker ses déchets, soit 300 000 tonnes par an.


Si les sites de stockage actuellement fermés ou prochainement saturés ne sont pas rouverts ou agrandis, notre territoire devra exporter ses déchets en dehors de la région. C'est en tout cas l'axe soutenu par le préfet. Des alternatives ont été proposées par les élus, les acteurs de l'économie locale et les professionnels du secteur, chiffres et contre-propositions étayées à l'appui ! Mais rien n'a semblé émouvoir le représentant de l’État, pas plus les conséquences graves et immédiates d'un tel scénario (des dizaines d'emplois menacés, une facture salée pour les citoyens, des routes encombrées de camions…) que la mobilisation des habitants, élus comme électeurs, engagée depuis plusieurs semaines sur le terrain. Que lui faut-il de plus pour comprendre l'erreur qu'il s'apprête à commettre ? A-t-il au moins conscience que ce dossier dépasse le seul cadre varois ? Il s'agit-là d'un enjeu régional, et même national. Le président de la République n'a-t-il pas fait de la préservation de l'environnement une priorité ? En choisissant l'exportation, et donc une solution anti-écologique et coûteuse, son représentant local prend sciemment une voie hasardeuse voire explosive. Elle ne mènera à rien, sauf à diviser et à affaiblir le département. Personne n'imagine le chef de l’État laisser faire…


Gaëtan BRUN

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L'actualité économique et politique du littoral varois

Edité par ADIM (fondée en 1983)

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