Sport

Grand Prix de France de Formule 1

Christian Estrosi : Une locomotive pour l'économie et l'emploi de la région 

Début avril au Castellet, Christian Estrosi, président de la région de Provence-Alpes-Côte-d'Azur, l'a confirmé : « le budget du Grand Prix de France F1 sera d'environ 30 M€ annuels avec 16 M€ de recettes directes (billetterie et partenariats) et 14 M€ de subventions publiques ».


Ce jour-là, Christian Estrosi a fait des annonces fortes tandis que la Région fêtait la F1 sur le Circuit Paul Ricard. Tout d'abord, il a souhaité que ce GP de France de F1 soit un grand événement populaire, puisque la mise en vente des billets aura lieu dès l'automne prochain. Il a également expliqué « qu'un Conseil sportif réunira des experts et des ambassadeurs du Grand Prix de France de Formule 1, dont Patrick Tambay. « Au-delà des experts, ce Conseil réunira d’abord de très grands noms du sport automobile ».
Patrick Tambay a, aussitôt, réagi : « Je suis né ici ! (Allusion à l’année 1972, et sa victoire au volant Elf sur le circuit Paul Ricard, qui lui a permis de disputer, en 1973, le Challenge européen de Formule Renault). Il ajoutait : « Depuis 2008, j’ai rêvé du retour de la F1 au Paul Ricard » !

Premier Centre de l’innovation, de la mobilité et de la sécurité routière

Mais, Christian a d'autres ambitions. Pour lui, le GP F1 doit constituer une véritable vitrine de l'innovation. C'est pourquoi va être construit, en partenariat avec la FIA (Fédération internationale de l'automobile), le premier Centre de l'innovation, de la mobilité et de la sécurité routière. Une première mondiale. Et qu'un pôle d'excellence automobile verra le jour, englobant le développement de solutions de mobilité durable.
« Un centre d’une telle ampleur sera une première mondiale. Il s’agira d’un véritable pôle d’excellence et d’innovation automobile, capable d’attirer des starts-up et des PME innovantes dans un cluster d’entreprises orientées vers les technologies de l’automobile, et par là-même de développer l’activité et l’emploi. Ce centre développera également une mission sociale en apportant une réponse à un enjeu majeur, celui de la baisse des accidents, notamment sur la cible jeunes conducteurs en région. Il favorisera l’accès à la formation tout au long de la vie du conducteur, par la prévention et les nouvelles pratiques d’apprentissage », assure l'élu régional.
Un GP de France, exemplaire en matière environnementale
En effet, le président de région souhaite que des pistes soient proposées pour permettre d'avoir un Grand Prix éco-responsable. « Les technologies propres développées en course pourront être ensuite appliquées à la voiture de série (hybride électrique). Plus largement, un groupe d’étudiants en Master de l’Université Dauphine travaillent désormais avec un objectif clair : proposer les pistes qui nous permettront d’avoir un GP éco-responsable ».
Un GP de France locomotive pour l’économie, l’emploi, l’attractivité et le rayonnement de la région
Les répercussions économiques directes ont été évaluées à au moins 65 M€, et à 500 emplois directs et durables. Selon le président de région : « Il créera une augmentation du flux de touristes et de valeur ajoutée pour l’événementiel et le commerce, notamment les hôteliers et les restaurateurs dans le Var, mais aussi dans les Bouches-du-Rhône comme dans les Alpes-Maritimes. Plus largement, c’est une filière économique qui sera dynamisée, par exemple dans la mécanique de haute performance, les nouveaux matériaux, les véhicules du futur. Au total, ce sont de nombreux emplois qui seront créés dans le sillage de l’organisation du Grand Prix de France. Tout particulièrement dans la zone d’activités de Signes, à proximité du circuit, présentant des disponibilités foncières importantes, ce qui est rare dans la région ».

Un GP innovation sur la formation et l’apprentissage

Dès septembre prochain, la Région va mettre en place un Diplôme de Technicien(ne) de piste sur circuit de vitesse, porté par le circuit Paul Ricard. Ce sera, là encore, une première au monde. Les premiers diplômés pourront exercer leur nouveau métier dès le premier GP de France à l’été 2018 !
Christian Estrosi a détaillé de dispositif : « Nous lançons dès maintenant une formation habilitant à la manipulation des véhicules électriques ou hybrides. Les voitures électriques ou hybrides sont méconnues par les services de secours et les dépanneurs, et ce d’autant qu’aucun protocole d’intervention n’a été diffusé depuis la commercialisation de ces véhicules. La formation d’habilitation à la manipulation des véhicules hybrides ou électriques apparaît indispensable aujourd’hui. L’Institut de formation du Circuit Paul Ricard est opérationnel pour recevoir une douzaine de stagiaires par session (pour la partie théorique) et 6 stagiaires par session (pour la partie pratique). Elle s’adressera aux services de secours, aux dépanneurs et autres professionnels de l’Automobile. Enfin, nous travaillons au lancement, dès la rentrée 2018, de trois cycles de formation (de 15 à 20 stagiaires par promotion chacune) pour les cadres intermédiaires, les cadres supérieurs et les ingénieurs ».
Il s'agira d'une formation « Commerce et distribution », organisée en lien avec les IUT de Marseille ou Toulon. Et d'autre part d'une formation « Management et marketing sport automobile », organisée en lien avec Aix-Marseille Université, les IAE d’Aix-en-Provence ou de Toulon. Enfin, une formation « préparation moteurs, simulation numérique, assemblage des pièces, ingénierie de piste ».


Pour l'élu, « Ces différentes formations permettront de répondre aux besoins des entreprises, clients passionnés, fournisseurs, prestataires, qui ont des demandes souvent spécifiques et pointues. Cela contribuera à la création d’un pôle de compétences orientées sport automobile sur la zone de Signes. Cela renforcera le tissu entrepreneurial local autour de la thématique « sport automobile » par l’implantation de PME ou start-up proposant des applications ou technologies innovantes ».

Propos recueillis par André Goffin

En présence de :
Philippe Vitel, député et vice-président de la région ;
Renaud Muselier, président délégué en charge de la coordination des politiques régionales et des fonds européens ;
Yannick Chenevard, vice-président de la région, adjoint au maire de Toulon, vice-président de TPM ;
Françoise Dumont, vice-présidente du CD 83
Jacques Bianchi, président de la CCI du Var ;
Jean-Paul Huissié, 1er adjoint au maire du Castellet ;
Philippe Barthelemy, vice-président de l’agglomération Sud Sainte-Baume et maire de Saint-Cyr-sur-Mer ;
José Cobos, conseiller métropolitain Nice Côte-d’Azur, adjoint au maire de Nice ;
Stéphane Clair, DG du circuit Paul Ricard ;
Gilles Dufeigneux, DG du Groupement d’Intérêt Public (GIP) ;
Et dans l’assistance, de :
Hervé Stassinos, maire du Pradet, vice-président de TPM ;
Christian Simon, maire de la Crau, vice-président de TPM, conseiller régional.

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