Economie

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Le Sud, première région maritime de France

"Avec 120 000 emplois, la mer est notre 7ème département", a lancé François de Canson au lendemain du Congrès Mondial pour la Nature, lors d’un déplacement à l’IFREMER, à La Seyne-sur-Mer, où il représentait le président Renaud Muselier.

Effectivement, la région Sud est une région tournée vers la mer. Elle compte 1 000 km de côtes le long des trois départements et métropoles du littoral et 70% de la population vit sur une bande côtière de 25km et 28 millions de touristes la visitent. C'est également le 2ème hot spot en termes de biodiversité au monde !

TOULON, 1ERE BASE MILITAIRE DE FRANCE

« La région Sud dispose de 147 ports de plaisance qui génèrent 500 millions € de chiffre d'affaires annuel. C'est une grande filière de l'industrie navale avec des fleurons mondialement connus tels que Naval Group, CMA CGM, ECA, et l’IFREMER. C'est également un pôle de compétitivité dédié, un centre des qualifications et des métiers de pointe et une base totem du CINAV. Nous sommes la 1ère région en France pour les industries nautiques, ce qui représente 1,5 milliards d'€ de chiffre d’affaires, le leader français pour le yachting. Toulon abrite la 1ère base navale de France et le 1er port de défense d'Europe et Marseille est le 1er port de croisière de France, drainant 43 500 emplois sur le territoire. Le Sud est aussi la 1ère région française pour la pisciculture marine côtière en pleine mer, la pêche professionnelle et l'aquaculture en région Sud génèrent plus de 1 200 emplois directs », décrypte François de Canson.

Concrètement, la Région Sud a choisi de porter une politique maritime régionale forte avec 5 ambitions : une identité maritime affirmée, des filières maritimes d'excellence, des métiers maritimes attractifs, la réussite de la transition écologique et énergétique et une gouvernance et des sources de financement optimisées.

« Notre ambition pour la mer Méditerranée répond à un double enjeu. Dans le cadre de notre Plan Climat, la mer est un espace qui doit être préservé. Pour notre développement économique et touristique, la mer est un atout central ! Nous concilions écologie et économie au sein d'une politique régionale concrète, pragmatique et innovante. Enfin, parce que nous sommes des européens convaincus, parler de la mer et de ses enjeux fondamentaux est au cœur de nos préoccupations, Renaud Muselier s'est associé à Rodolphe Saade pour soutenir le projet de création d'un label européen Capitale européenne de la Mer », rappelle le vice-président en charge de l'attractivité.

CREER LES EMPLOIS DE DEMAIN

L'emploi, l'attractivité et la féminisation des métiers du monde de la mer, la formation, la recherche, le support aux filières sont au cœur de nos actions.

« Pour vous donner une échelle de grandeur, sur une année type hors covid ou autre apocalypse. En 2019, ce sont 56 M€ qui ont été dédiés à 620 actions maritimes ou littorales. Au total, 500 M€ de projets ont été déployés sur le territoire régional, des grands lacs de Serre-Ponçon et de Sainte Croix, au bord de la Méditerranée. Dès 2015, nous avons créé une opération d'intérêt régional, l'OIR économie de la Mer, avec 48 projets recensés et 10 accompagnés pour un montant de 104,8M d'€. Nous portons une attention particulière au développement de filières clefs du territoire régional ».

Le 3ème vice-président insiste : « La région est le leader français de la filière yachting. Le littoral présente la particularité de concentrer à la fois, une zone de navigation entre Saint-Tropez et Menton, et une zone d'hivernage de Marseille à Toulon. Plus de 40% de la flotte mondiale croise sur nos côtes durant la période estivale et 8 à 10% de la flotte mondiale de yachts, environ 6.000 unités dans le monde, est entretenue, de septembre à avril, par les chantiers et les sous-traitants régionaux de la filière yachting. Ces navires génèrent des retombées économiques, à flot, avec les services liés à leurs besoins de fonctionnement et le tourisme de luxe prisé par leur clientèle, et à sec, avec les activités de maintenance, entretien et réparation ».

MODERNISATION DES PORTS

Ainsi, la Région a financé les projets de plateformes méga-yachts à Marseille et à La Ciotat (1,25 M€ chacun), avec la perspective de doter le territoire d'ascenseurs à bateaux d'une capacité de levage égale à 4 500 et 6 000 tonnes, avec peu d'outils équivalents dans le monde. La Région est également l'un des actionnaires fondateurs de la société publique locale La Ciotat Shipyards, qui gère le site des anciens chantiers navals. Elle accompagne la modernisation des ports, dits de haute plaisance, et l'implantation d'entreprises, grâce à la Charte des ports de plaisance, comme sur les projets de pôle yachting et de modernisation des ports Vauban et Gallice, conduits à Antibes par la CCI Nice-Côte d'Azur. Par ailleurs, le nautisme est un secteur stratégique pour la région Sud. On recense 2 700 établissements qui emploient près de 7 400 salariés et produisent, hors yachting, pour près d'un milliard d'€ de chiffre d'affaires. Au total, l'ensemble crée près de 1,6 milliard d'€ de retombées économiques et environ 12 000 emplois. Le secteur du nautisme affiche un pouvoir d'attractivité touristique avec près de 30 % des touristes qui pratiquent des activités nautiques, plus de 3,5 millions de nuitées générées localement et une animation dynamique et régulière des plans d'eau et des territoires.

« C'est dans ce cadre que nous avons voté un plan voile et activités nautiques qui permettra d'engager 21 M€ pour accélérer l'aménagement et le développement des structures de la filière nautique, notamment dans la perspective des JO 2024. La région accueille chaque année 2,5 millions de croisiéristes, générant près de 2 500 emplois. La filière pèse plus de 400 millions dans l'économie régionale. La Région a mis en place un contrat de filière pour créer un écosystème régional favorable à l'accueil des croisiéristes, passagers et compagnies, au développement des retombées pré et post croisière et à l'accompagnement du développement du secteur dans le respect de l'environnement. Selon le Club de la croisière Marseille Provence, qui anime ce contrat, 20% des 500 paquebots de croisières qui font escale à Marseille fonctionnent déjà au gaz », se félicite, enfin, François de Canson.

Photo PRESSE AGENCE.

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