Sécurité

Jean-Luc Videlaine

Le haut-fonctionnaire a quitté le soleil du Var pour Paris

Sa carrière ne prendra pas fin sur les bords de la Méditerranée, comme le haut-fonctionnaire l'espérait. Sur décision d'Emmanuel Macron, l'ancien préfet du Var a été nommé directeur de cabinet de Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale. Durant un tête-à-tête de deux heures, il s’est confié à La Gazette du Var, avant son départ pour Paris.

Une chose est certaine : Le département ensoleillé du Var manquera beaucoup à cet amateur de baignades matinales, de rosé et de la rade de Toulon qu'il pouvait contempler de son lit, chaque matin à son réveil !

VOIR LA MER A SON REVEIL !

« Evidemment, quand je serai à Paris, cette vue matinale de la mer, je ne l'aurai plus et elle va me manquer !

Avec la fonction de préfet, il est presque impossible de distinguer le travail et la vie professionnelle. On a l'impression qu'on travaille tout le temps, vu que l'appartement se situe à l'étage au-dessus du bureau ».

Aussi, pour s'offrir un temps personnel, il se rendait à pied chez le buraliste du coin pour acheter son tabac, et prenait le temps, tous les matins ou presque, d'une heure de baignade, avant de rejoindre son bureau à 8h15 précises. Après quatre ans passés dans le Var, c'est un nouveau challenge professionnel qui le conduit à Paris.

« Peut-on dire que je suis resté longtemps en poste à Toulon ?  C'est mon plus long séjour en tant que préfet ! J'étais resté 3 ans et demi à Quimper je n'avais jamais exercé en tant que préfet sur le littoral méditerranéen continental ».

DEPARTEMENT PARADISIAQUE

Il ajoute : « La Provence, je ne la connaissais pas ! Pour moi, Toulon, c'est le port d'embarquement pour Bastia et de Toulon, je ne connaissais que le port. Je crois que je n'étais venu qu'une seule fois à Saint-Tropez, mais c'était il y a 50 ans » !

Avant de venir dans le Var, l’ancien préfet avait entendu parler de la qualité de vie du département, notamment par un ancien préfet de police de Paris qui lui avait vanté les charmes du Var ! De ce souvenir lointain, il a gardé l'impression d'un département marqué par une forme d'abondance avec les figues, les oursins, les truffes et le rosé qu'il apprécie beaucoup.

« C'était presque un sentiment paradisiaque » !

Sur l'exercice de la fonction, le préfet estime « que le travail ne se fait pas de manière différente qu'ailleurs. Ici, j'ai trouvé des fonctionnaires d'Etat de très grande qualité, et l'image du pastis à midi ne correspond pas à ce que j'ai vécu » !

METROPOLE DE TOULON

Peut-être plus qu'ailleurs, le préfet a constaté l'attachement des Varois à leurs terroirs : « J'ai reçu de nombreux courriers dans lesquels les Varois se montraient inquiets de l'urbanisation. Il existe une réelle identité du Var. Les gens se sentent Varois, à la différence de ceux qui habitent dans les Bouches-du-Rhône ou les Alpes-Maritimes. C'est un vrai esprit varois et, à ce titre, la création de la Métropole a été une bonne chose. Que Toulon devienne une Métropole n'était pas une chose évidente !

En outre, le premier souci des Varois, c'est un besoin de tranquillité, qu'ils habitent ici récemment ou depuis de longues années. Ce qui expliquent, sans doute, le succès du dispositif des « Voisins vigilants » et l'importance, plus qu'ailleurs, des polices municipales. L'autre point que j'ai découvert, c'est la qualité des élus locaux, très engagés et bons connaisseurs de leurs dossiers. Je me souviens du grand incendie de La Londe-les-Maures et de Bormes-les-Mimosas pour lequel nous avons dû évacuer 5 000 personnes. Ce sont les élus locaux qui ont géré les choses de manière responsable et parfaite ».

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR

Imprimer E-mail

Demo

L'actualité économique et politique du littoral varois

Edité par ADIM (fondée en 1983)

174, rue Eugène Baboulène - Apt.43 - Bât.B

83250 La Londe les Maures