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Libération du Var

250 000 Français engagés dans le débarquement de Provence !

Il y a 76 ans, la Provence sortait de la guerre et des années d’occupation. Dans la nuit du 14 au 15 août 1944, l’opération Dragoon, c'est à dire le débarquement de Provence, débutait.

En 1939, la France et les Alliés entrent en guerre.

Les populations de toute l'Europe se battent alors contre le fascisme et l'asservissement, et bientôt le monde entier est impliqué dans la Seconde guerre mondiale, cette guerre longue, brutale et abjecte. En 1942, un débarquement à Dieppe échoue, pointant les faiblesses stratégiques des Alliés face aux protections et aux fortifications édifiées par l'Occupant sur la majorité du littoral Français. Puis après les débarquements d'Afrique du Nord, de Sicile, de Corse, de l'île d'Elbe après Salern et Anzio-Nettuno après la Normandie, c'est Cavalaire et son environnement proche qui deviennent le théâtre d'opérations militaires uniques.

La reconquête de la France avait commencé par le nord, sur les côtes de la Manche. Elle se poursuivit par le sud sur les côtes de la Méditerranée.

Les premiers libérateurs vinrent du ciel.
Dès l’aube, des avions de guerre et des milliers de parachutistes américains et britanniques qui avaient pris leur envol quelques heures plus tôt, vibrant à l’unisson de chants guerriers, prirent d’assaut la Provence et bloquèrent les accès aux renforts allemands.
Et cette fois, nos libérateurs étaient majoritairement français.
Sur les plages de Saint-Raphaël, de Cavalaire et du Lavandou, dans les villes de Toulon et de Marseille, dans les massifs des Maures et de l’Esterel, la France renouait enfin un fil rompu quatre ans auparavant : celui de ses valeurs et de sa grandeur.
Une armée d’environ 250 000 hommes soutenus par plus de 120 000 soldats des forces alliées britanniques, américains, canadiens et de tant d’autres nations, une armée qui sortait enfin de l’ombre et de l’exil pour se préparer au rendez-vous de l’histoire.

OPERATION ANVIL-DRAGOON

Ce 15 août 1944, les forces alliées s'unissent dans le cadre de l'opération Anvil-Dragoon afin de libérer le Sud, puis la France et ainsi mettre fin à ce conflit mondial qui avait déjà fait bien trop de morts. Les moyens matériels alloués au débarquement de Provence sont colossaux avec 2 120 navires alliés dont 5 cuirassés, 10 porte-avions, 25 croiseurs et 109 torpilleurs et escorteurs ainsi que 1 900 avions de bombardement et de chasse de la Meditérranéane Eulaïd Air Force !

Sur le plan humain, les forces de débarquement alliées étaient constituées d'un corps d'armée formé des 3e, 36e et 45e divisions d'infanterie américaine sous les ordres du général Patch et d'une division aéroportée anglo-américaine. A cet effectif s'ajoutent deux divisions blindées, les cinq divisions d'infanterie françaises de la 1ère armée sous les ordres du Général de Lattre de Tassigny ainsi que des corps francs et des commandos.

Après les airs, la mer allait bientôt emmener sur notre sol ses flots de soldats.

320 000 hommes, débarquaient entre Théoule-sur-Mer, le Cap Nègre et les Iles d’Hyères, complété par 2 200 avions de l'US Air Force avec 5 000 parachutistes à bord.
A Théoule, les hommes du groupe naval d’assaut se heurtent aux champs de mines et aux tirs ennemis. Les pertes furent terribles.
Mais au Cap-Nègre, les hommes des Commandos d’Afrique escaladent la façade abrupte, réduisent au silence une batterie d’artillerie au sommet du Promontoire, puis sécurisent l’ensemble de la zone. L’affrontement fut aussi violent.
Mais la mission était accomplie.
Le débarquement peut alors commencer. Il était 8 heures.
Appuyées par la puissance de feu de la force navale, les premières vagues d’assaut déferlaient sur Alpha, Delta, Camel, les plages de l’opération. Le soir même, 100 000 soldats, notamment
américains, avaient déjà pris pied sur le sol provençal.

Si le débarquement en Normandie a été le premier débarquement en France, les seuls français présents le 6 juin sur les plages de Normandie étant les 170 hommes du Commandos Kieffer, le débarquement de Provence a été le débarquement des Français puisque sur les 320 000 hommes engagés, 250 000 étaient Français.

Puis, les Commandos d’Afrique ont enchaîné avec la libération de la plaine, du fort de Brégançon avec le coup de poker gagnant du capitaine de Leusse et enfin le château de Brégançon. La libération de la côte s’est poursuivie avec des combats très difficiles à Hyères aux batteries de Mauvanne et au Golf Hôtel, à Toulon sur le mont Coudon et à Marseille. Au total, les prises de ces 3 villes ont coûté 9 000 vies côté Allemand, plus de 55 000 prisonniers et 4 000 vies du côté des troupes alliées. La résistance a aussi payé un lourd tribut avec plus de 500 morts dans ses rangs. Des Français de tous horizons, de toutes classes sociales, qui se sont sacrifiés pour que nous puissions vivre libres dans une France libérée !

Nicolas TUDORT (texte et photo)

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