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Odyssée des grands fonds

François de Canson : « Un nouveau robot sous-marin pour les sciences océaniques »

Fruit d’années de développement, Ulyx, le nouvel engin sous-marin de la Flotte océanographique française opérée par l’IFREMER, représente un véritable défi technologique.

 

Fin octobre, c'était le baptême du nouvel engin sous-marin autonome de la flotte océanique française développé par l'IFREMER pour l'exploration des abysses découle du projet CORAL (Constructive Offshore Robotics Alliance) et de l'IFREMER (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer). Une bénédiction qui s'est tenue en présence de François de Canson, conseiller régional en charge des risques majeurs et président du Comité Régional de Tourisme (CRT).

Dans l’exploration des abysses, la France a toujours occupé une place de pionnier ; elle affirme de nouveau son leadership. Seuls quatre pays au monde détiennent un tel robot, conçu pour la science et capable de plonger jusqu’à 6 000 m de fond.

PARTENARIAT EXEMPLAIRE

L’IFREMER, pilote et maître d’ouvrage du nouvel engin, a mobilisé pendant 5 ans les compétences d’une quarantaine de scientifiques, d’ingénieurs de l’institut, de la flotte océanographique française et d’une demi-douzaine d’entreprises innovantes ou de partenaires techniques de la région Sud. Cet engin a pu voir le jour grâce aux financements croisés de la Région, de l’État, de l’Europe via le FEDER, et de l’IFREMER pour un montant total de 5,3 millions d’€.

La France rejoint le cercle très restreint des pays disposant d’un véhicule sous-marin autonome (AUV) profond développé spécifiquement pour la science. Capable de plonger jusqu’à 6 000 m de fond, une rareté à l’échelle planétaire, Ulyx se distingue de ses homologues japonais, américain et britannique par ses performances de navigation et un niveau d’équipements inédits qui s’affichent comme une véritable rupture technologique dans l’exploration des abysses.

L'INCARNATION DE JULES VERNE

Pour François de Canson, c'était une réelle fierté de constater l'aboutissement de ce projet qui va doubler les capacités autonomes de plongée de 3 000 à 6 000 mètres : « C'est colossal ! Quelle fierté de constater la puissance du savoir-faire de ce tissu régional et varois en particulier, qui travaillant de concert, je veux citer l'IFREMER l'ECA, l'Université de Toulon, le Pôle Mer Méditerranée, la Région, l'Etat et l'Europe et qui nous permettent d'arriver à ces résultats exaltants.

Merci à tous en ces temps si troublés, si sombres, de nous ramener le sourire aux lèvres à ces imaginaires qui nous ont tous construits, les 20 000 lieux sous les mers de Jules Verne, nos 4 Mousquemers Cousteau en tête, Georges Beuchat et tant d'autres »…

Le représentant de Renaud Muselier ajoutait : « Vous êtes l'incarnation de Jules Verne qui disait : « On peut braver les lois humaines mais non résister aux lois de la nature ». Vous n'y résistez pas, vous construisez en fonction ! Vous êtes à la croisée de 4 politiques régionales majeures : Le développement économique et l'innovation, l'enseignement supérieur et la recherche, l'économie de la mer et, notamment, le développement des sciences et technologies de la mer qui sont concentrés en 3 lieux régionaux : Marseille, Toulon-La Seyne sur Mer – Villefranche-sur-Mer. Enfin, l'Europe, si chère au président Renaud Muselier ».

ACTEUR MAGNIFIQUE

« La Région se tient aux côtés de l'IFREMER depuis de nombreuses années. Je pense, notamment, au Centre Européen de Technologies Sous-Marines qui a été soutenu à hauteur de 910 000 €, au titre du précédent Contrat de Plan Etat-Région.
L' Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer est un acteur scientifique majeur pour la région dans les domaines de la robotique sous-marine et du suivi de la biodiversité méditerranéenne, en relation étroite avec les grands enjeux identifiés en Méditerranée, tels que l'impact du changement climatique, l'impact anthropique sur l'environnement, le risque géologique », a ajouté l'élu régional.

C'est dans le cadre du CPER 2015-2020, la Région a poursuivi son soutien aux activités de robotiques sous-marines sur le site de La Seyne-sur-Mer. Elle apporte ainsi sa contribution à hauteur de 1 500 000 € au projet « CORAL », véritable outil de renforcement du rôle de l'Institut et de sa flotte.
« Il est important de souligner que ce rôle dans le développement technologique et la mise en œuvre de solutions innovantes à travers des partenariats structurants, avec le tissu industriel régional, la recherche académique et les scientifiques, a donné lieu à de nouveaux projets, parmi lesquels le projet « Drone Seastem », déposé à l'OIR Economie de la Mer, porté par la société ECA, en partenariat avec l'IFREMER, le projet « INOV-Bio-Med-Change* », porté par l'IFREMER, en partenariat avec l'Université de Toulon, l'Institut de Recherche sur le Développement (IRD), le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et Aix-Marseille Université, qui est remonté dans le cadre de la consultation du futur contrat de plan 2021-2027 », a conclu François de Canson.

Photos PRESSE AGENCE.

 

* Outils numériques innovants mutualisés pour le suivi de la biodiversité marine en Méditerranée nord occidentale en réponse au changement global.



CHANGEMENT CLIMATIQUE

L'adaptation de la région au changement climatique est, dans tous les domaines, le fil rouge de l'action de la Région.
« Cette ambition n'a pas de sens sans un effort significatif en matière d'enseignement supérieur et de recherche.
L'enseignement supérieur et la recherche, clefs de l'avenir de notre territoire, représentent 123 M€ d'investissement depuis 2016 et 13 M€ par an d'actions diverses de soutien. La Région a souhaité accorder une attention toute particulière à la formation aux métiers de la mer avec des formations initiales adaptées aux besoins des entreprises. Je pense notamment au BTS Mécatronique, au Campus des Métiers et des Qualifications de la Mer que nous avons souhaité ancrer dans ce territoire varois en le faisant porter par l'Université de Toulon, notre implication dans le CINAV qui duplique son campus totem Atlantique en Méditerranée. Sur ce sujet, l'IFREMER prend toute sa part, et je salue l'arrivée de l'Atalante qui rentre de campagne avec à son bord une jeune doctorante de l'Institut Méditerranéen d'Océanologie »
s’est félicité François de Canson.

 

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