Tourisme

Plan Montagne 2030

Renaud Muselier : « La Région va doubler son intervention en faveur de la montagne »

Mi-décembre, c'est sur le front de neige de Super-Sauze, que Renaud Muselier, président de Région, a présenté le Plan Montagne 2021-2027, en présence de François de Canson, président du Comité Régional de Tourisme (CRT).

La Région prépare l’avenir avec un plan de promotion touristique des Alpes du Sud, une étude prospective sur le devenir des stations des Alpes du Sud, et une nouvelle politique montagne 2021 - 2027.

Les Alpes du Sud, ce sont des caractéristiques exceptionnelles, qui en font un véritable trésor. Ce sont aussi une qualité de l’air remarquable avec aucun pic de pollution grâce à une activité économique raisonnée, et un ensoleillement incomparable avec plus de 300 jours de soleil par an. Ainsi, on compte 180 heures de soleil en février contre moins de 90 heures à Paris ! Une diversité d’offre touristique de la station de village aux plus grands domaines internationaux, de Serre-Chevalier et ses 250 kilomètres de pistes à Saint-Véran, plus haut village d’Europe en passant par Gréolières, seule station de ski d’où l’on peut voir la mer Méditerranée !

PARTENARIAT AVEC LE CRT

« Dès 2018, nous avons unis nos forces avec le Comité Régional du Tourisme, présidé par François de Canson, l’agence de Développement des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence et la Métropole Nice Côte d’Azur pour faire la promotion de la marque Alpes du Sud. Depuis 3 ans, ce sont plus de 3 millions d’€ qui ont été investis. Depuis la rentrée 2021, nous avons déployé un plan de promotion inédit avec des Tours opérateurs du monde entier (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Europe Centrale,…). La clientèle locale et nationale a aussi été ciblée avec des actions à Nice, Marseille et Montpellier (…). Dès l’été 2020, nous avons lancé une grande étude sur l’avenir du ski dans les Alpes du Sud », a rappelé Renaud Muselier.

Concernant l'étude sur l'avenir de la montagne, la première partie portait sur l’enneigement avec une conclusion très positive, puisque les habitués des stations pourront continuer à skier au moins jusqu’en 2050 ! Toutefois, l'étude pointe également la diminution de l’enneigement naturel dans les 30 prochaines années, et l’apport de l’enneigement artificiel qui permettra de rester à un niveau d’enneigement comparable à aujourd’hui. En effet, l’enneigement artificiel pourra sécuriser la très grande majorité des domaines skiables jusqu’en 2050. Mais, les stations du Mont-Ventoux et du Sud des Alpes-Maritimes seront en difficultés.

L’autre partie de l’étude portait sur la santé financière des stations. L'étude confirme le rôle moteur de la pratique du ski pour l’économie de montagne. Concrètement, 1€ de chiffre d’affaires, issu des remontées mécaniques, génère 4€ dans l’économie d'une station ! Par ailleurs, si les années précédentes avaient permis de dégager des marges pour assurer les investissements, la crise sanitaire a fragilisé le modèle.

« Pour autant, dans les 10 prochaines années, les stations ont une capacité d’investissement de 300 millions d'€. La Région viendra les accompagner avec 100 millions supplémentaires, entre 2021 et 2027 ».

PLAN MONTAGNE 2030

Dans le cadre du Plan Montagne 2030, la Région va doubler son intervention en faveur de la montagne avec 200 millions d’€, comme le détaille Renaud Muselier : « Notre politique montagne passera de 100 millions d’€ à 200 millions d’€. 100 millions d’€ seront consacrés aux stations et 100 millions d’€ aux vallées attenantes. La nouvelle politique montagne sera construite autour de 3 axes, en participant à la modernisation des équipements et en permettant la pratique du ski alpin et nordique. Cette politique ajoutera une logique de performance énergétique pour garder une « COP d’avance ». Très clairement, je veux continuer à soutenir la modernisation des remontées mécaniques et des réseaux de neige de culture ».

Le chef de l'exécutif régional ajoute : « Avec la diversification touristique hivernale et estivale de nos stations, nous voulons proposer un tourisme raisonné, mieux réparti sur l’ensemble de l’année. L’été 2020 a été exceptionnel, il faut garder ce cap.

En termes d'innovation énergétique et environnementale, nous avons la chance de vivre dans un massif où il n’y a aucun pic de pollution. Nous mènerons des projets qui permettront de préserver cet environnement exceptionnel. Domaines skiables de France s’est fixé comme objectif la neutralité carbone des domaines skiables en 2037. Nous visons 2030 pour les Alpes du Sud. Nous accompagnerons le développement de la dameuse à hydrogène, l’achat d’une dameuse à batterie à Serre Chevalier, la rénovation énergétique de villages de vacances dans le Champsaur et les Refuges zéro fumée, avec la transition énergétique des refuges de montagne ».

Et, le président de la Région insiste : « Nous apporterons un soutien actif et permanent à tous les acteurs de la montagne ».

DIVERSIFIER L'OFFRE TOURISTIQUE

Au printemps 2020, l’État a présenté son Plan Avenirs Montagne. Il prévoit 650 millions d’€ dont 150 millions apportés par les Régions. Il s’articule autour de trois axes : Favoriser la diversification de l’offre touristique, accélérer la transition écologique et dynamiser l’immobilier de loisirs.

« Il est complémentaire de notre future politique montagne et nous pourrons ainsi mener des projets en commun pour le développement des Alpes du Sud. Nous sommes aux côtés des clubs de ski, en soutenant, chaque année, leurs stages de pré-saison à l’automne. Nous soutenons aussi la préparation au haut niveau à travers les Comités Provence-Alpes et Côte d’Azur ainsi que le pôle espoir de Briançon, d'Embrun et de Valdeblore. Depuis deux ans, nous sommes le partenaire principal de la Coupe d’Europe de ski à Orcières. En espérant un jour pouvoir accueillir une épreuve de Coupe du monde ! Nous apportons un regard particulier sur le métier des moniteurs de ski. Nous nous sommes battus, l’année dernière, pour que leurs indemnités, liées à la pandémie, correspondent réellement à leur perte de chiffres d’affaires », conclut Renaud Muselier.

Photo Région Sud.

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