Actualités

Préfecture du Var

Vincent Barastier, Chevalier de l'Ordre National du Mérite

Parce qu'il le vaut bien ! En 10 ans, Vincent Barastier, Chef du Service de Communication Interministérielle de l’État en Département (SCIED) et héros du quotidien, est devenu une référence nationale.

Et, comme l'a fait remarquer le préfet Jean-Luc Videlaine, avant de lui remettre son insigne de Chevalier de l'Ordre National du Mérite : « Énoncer cela, ce n'est pas céder à l'amplification poétique, c'est prononcer une vérité objective. Deux bons esprits me le confirmaient la semaine dernière : le porte-parole du ministère de l'Intérieur et Marielle Soldani » !

En préambule, le représentant de l'Etat avait fait cet aveu : « M. Barastier, c'est vous qui êtes distingué et c'est moi qui suis fier. Fier que vous m'ayez demandé de vous remettre les insignes de Chevalier de l'Ordre National du Mérite ».

Aussitôt, il ajoutait : « Pour de telles cérémonies, il arrive que l'on relate exhaustivement la biographie du récipiendaire. Il arrive aussi qu'une telle narration soit un peu artificielle. Et puis vous le feriez mieux que moi. Autorisez-moi donc à me limiter à ma perception de l'homme que je connais depuis trois ans même si, j'en suis conscient, votre parcours antérieur, votre formation et votre exercice dans le champ des sciences dures, votre expérience dans la sécurité civile ont créé des acquis et des réflexes (…) ».

Car, pour le représentant de l’État, ce niveau d'excellence n'est pas dû seulement à la totale maîtrise des technologies du poste, même si elle est évidente. Il y a bien autre chose.

Et, de citer les qualités intrinsèques du récipiendaire : « Il y a l'entregent, les qualités relationnelles, la force de conviction. Ai-je le droit de mentionner que je vous ai vu, de mes yeux vus, obtenir une rectification du bandeau de BFM en trois minutes, départ arrêté ? Il y a aussi les qualités intellectuelles hors pair. En hommage à Picasso, honoré ces temps-ci à Toulon, je dirais que vous appréhendez toute question de manière cubiste, c'est-à-dire qu'on en voit simultanément l'avant et l'arrière, le dessus et le dessous. Et pas seulement les trois dimensions, mais aussi la quatrième, celle de la temporalité. Avec à la fois l'anticipation - le coup d'après - et le souvenir critique, notamment en matière de gestion de crise. Ces crises dans lesquelles vous vous êtes illustré, y compris dans les départements voisins. Le sang-froid, la lucidité, la faculté de produire sous contrainte ».

UNE FRANCHISE TOUT EN FINESSE

Poursuivant ses compliments, il ajoutait : « Et puis, il y a les qualités morales et c'est sans doute l'essentiel.

La première, c'est l'engagement, j'allais dire la disponibilité mais ce deuxième vocable est un peu faible. Je crois pouvoir en témoigner de manière valable et, je saisis l'occasion de m'excuser auprès de Mme Barastier des échanges de textos à quasiment toutes les heures non ouvrables.

La deuxième et c'est la meilleure, la franchise. Vous êtes de ceux qui disent les choses - certes avec finesse - même quand elles ne flattent pas le destinataire ».

Et, même si le journal Le Monde écrivait que la Préfecture du Var avait abondamment communiqué à l'occasion des intempéries de novembre, « la communication telle que vous l'entendez et la mettez en œuvre n'est pas une forme de publicité abusive. Elle n'est pas non plus une fioriture. J'ajouterais qu'elle n'est pas non plus une transparence pour reprendre ce mot trop souvent ressassé. Nul n'est vraiment transparent bien heureusement » (...).

En centrant ses propos sur les fonctions actuelles de Vincent Barastier, le préfet a pu donner l'impression qu'elles étaient destinées à être perpétuelles. Évidemment, il n'en est rien.

« Vos talents un jour ou l'autre se déploieront dans un autre domaine. Le passage sera rude non pas pour vous mais pour vos interlocuteurs. Vous vous adapterez avec les vertus ci-dessus décrites et la culture administrative approfondie acquise dans le présent poste ».

Après autant de compliments, c'est avec beaucoup d'émotion que M. Barastier a pris la parole :

« Avoir une épouse exceptionnelle et de beaux enfants ne constituant pas le sésame pour être honoré, je me suis demandé pourquoi mon nom avait été poussé à la grande Chancellerie. Était-ce parce que je travaille chaque jour avec Marielle Soldani et Jean-Marc Mourand ? On m'a dit que non. Peut-être même que ce sont eux les plus méritants ! Sans eux, le service communication serait moins performant et le travail moins sympathique. Qu'est ce qui fait de moi un homme méritant dans son travail de tous les jours ? Le fait de travailler avec vous ?
A un moment donné, il faut vous poser les vraies questions ».

UNE MEDAILLE DE HEROS

« Je dois énormément à mon papa, entré catégorie D dans l'administration territoriale pour en terminer Administrateur hors classe. Pour la petite histoire, lorsque la nouvelle de ma nomination de Chevalier à l'Ordre National du Mérite est tombée courant mai, j'étais en congés en Bourgogne chez mes beaux-parents et devait aller voir mon papa l'après-midi. En arrivant auprès de lui, mon fils Matthieu a dit à son grand-père : Tu sais pépé, papa il va avoir une médaille de héros !

Même si Matthieu y est allé un peu fort avec le terme de héros, la vérité est que nous étions tous les trois très fiers et je remercie les préfets Lauch et Videlaine de m'avoir permis de vivre cet échange entre mon petit garçon de 7 ans et mon papa de 91 ans ».

Devenu attaché analyste, après des études en informatique et ingénierie des réseaux, Vincent Barastier a mis en place l'informatisation de la préfecture du Var en 1998. Avec l'appui de son adjointe Sylvie Le Roch, il a adoré conduire ce service, placé entre innovation technologique et concours de Géo trouve tout.

DE VRAIS HEROS DU QUOTIDIEN

« Après avoir passé le réveillon de l'an 2000 en cellule de crise préfectorale en ces lieux, c'est en 2003, à l'occasion des feux de forêt où je faisais le lien avec les opérateurs de téléphonie et la préfecture en constituant la cellule Télécom que je me suis passionné pour la gestion de crise » (...).

« J'y ai fait la connaissance de ces héros du quotidien, des femmes et des hommes réactifs, disponibles, entraînés et toujours calmes.
Ces personnels policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers m'ont tout appris de ce que je sais de la gestion de crise qui est devenue une passion et vers laquelle je me suis tourné une fois attaché principal en dirigeant le SIDPC » (…).

« Aujourd'hui encore au service communication, cette complicité avec les sapeurs-pompiers est une richesse, ce "truc" en plus qu'aucune convention ne saurait établir et que de nombreux départements cherchent à développer en oubliant l'essentiel, l'humain ».

NICOIS DE COEUR DEPUIS L'ATTENTAT

« Lorsque je suis parti à Nice diriger la communication du préfet le 15 juillet au petit matin après l'attentat sur la promenade des Anglais, je n'étais pas fier. J'avais naturellement peur de ce que je pourrai y voir mais plus encore peur de ne pas être à la hauteur (…).
Une fois arrivé, j'ai vu le porte-parole du ministère de l'intérieur Pierre Henri Brandet qui m'a salué et dit : « c'est super que tu sois là ». François-Xavier Lauch, directeur de Cabinet m'a accueilli par ces mots : « Vincent, en l'absence d'Ariane, pour tout ce qui concerne la communication et la presse, c'est vous le chef » !

Ces petites phrases qui n'ont l'air de rien, sont de celles qui lèvent les peurs et donnent envie de donner le meilleur. L'adrénaline aidant, la peur s'était effectivement dissipée avec la volonté de remplir la mission. Nice a été une expérience professionnelle et humaine exceptionnelle : elle m'a profondément marqué. J'y pense chaque jour, et je n'oublierai jamais ces ambiances qui font de moi un niçois de cœur chaque 14 juillet ».

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR

 

Imprimer E-mail

Demo

L'actualité économique et politique du littoral varois

Edité par ADIM (fondée en 1983)

174, rue Eugène Baboulène - Apt.43 - Bât.B

83250 La Londe les Maures