Quête nationale du Souvenir Français
Alain Illich : « Une quête indispensable pour sauver les tombes des héros morts pour la France »
Le Délégué général Alain Illich lance un appel à la générosité des Varois : « Sauvons les tombes des Morts pour la France abandonnées dans nos cimetières communaux » !
Depuis le début du 20ème siècle, les bénévoles sont à la porte des cimetières lors de la Toussaint et parfois aussi dans d'autres lieux publics de la cité. Chaque année, ils sollicitent la générosité des ceux qui viennent se recueillir sur leurs tombes familiales afin que nulle tombe de combattant « Mort pour la France » ne soit oubliée.
Alain ILLICH, Délégué général du Souvenir Français (SF) pour le Var, répond aux questions de La Gazette du Var.
C'est la mobilisation générale pour le Souvenir Français ?
Alain ILLICH. La quête du Souvenir Français (30 octobre au 2 novembre) est inscrite dans l'ADN de l'association. Des tombes de « Morts pour la France » disparaissent chaque jour dans nos cimetières communaux. Ce sont celles des morts dont les corps ont été restitués aux familles lors des guerres mondiales et des conflits suivants. Lorsque prend fin la concession de la tombe, elle est supprimée et les restes mortels rejoignent un ossuaire anonyme. La disparition de ces tombes est le début de l'oubli collectif.
Que représente ce temps de la quête ?
AI. Ces tombes de « Morts pour la France » sont notre histoire. En les sauvegardant nous préservons la mémoire partagée des Français. Je compte sur la mobilisation de chacun d'entre vous. Il est urgent de les sauvegarder. Par leur présence dans les cimetières communaux, elles participent au croisement d'une triple mémoire : familiale, locale et nationale qui ne doit pas s'éteindre.
Cette mémoire doit perdurer, Le Souvenir Français s'y est engagé. Pour relever ce défi, il a besoin de tous les citoyens !
D'où la présence de vos adhérents aux portes des cimetières ?
AI. En effet, c'est à la fois un temps de rencontres avec les habitants des communes sur lesquelles est implantée notre association, mais aussi un moment de renforcement financier. La quête représente 15 % des ressources de notre association. Cette année, notre quête a lieu entre le 30 octobre et le 2 novembre, avec la possibilité que nous encourageons d'être présent quelques jours avant devant les cimetières afin d'accueillir les familles qui viennent fleurir leurs tombes.
Notre mobilisation doit être générale afin de répondre à la massive disparation des tombes des « Morts pour la France » dans nos cimetières communaux. Elle doit faire appel à l'indignation de nos concitoyens.
Quel est l'objectif d'une telle action ?
AI. Cette quête a pour objectif l'entretien et parfois même le sauvetage des tombes individuelles ou familiales dans lesquelles reposent les dépouilles de ces héros qui sont morts pour la France.
C'est uniquement grâce à la générosité des donneurs que Le Souvenir Français, principale association mémorielle française peut sauver ou entretenir ces sépultures parfois en très mauvais état ou menacées de déshérence et de reprise par les municipalités.
Cette aide est d'autant plus indispensable que dans le Var est lancée, dans tous les cimetières de toutes les communes du Var, une ambitieuse opération de recensement de toutes les tombes familiales contenant des dépouilles de morts pour la France.
Finalement, le Souvenir Français perpétue le devoir de mémoire ?
AI. Sauver ces tombes est primordial !
En effet, ces tombes individuelles ou familiales sont au croisement de 3 mémoires. La mémoire familiale car il s'agit toujours du membre d'une famille. La mémoire locale car très souvent ce mort pour la France est né ou à vécu dans cette commune et la mémoire nationale puisqu'il est reconnu « mort pour la France ».
Il faut les préserver pour que ceux qui y reposent puissent y rester et ne meurent pas une deuxième fois en finissant dans la fosse commune et dans l'oubli définitif. De plus, au-delà de l'entretien et du sauvetage de ces tombes, c'est le devoir de mémoire qu'il faut transmettre aux jeunes générations.
Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR
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