Politique

Région - Voeux 2020

Renaud Muselier : « L'action de la Région est appréciée des chefs d'entreprise »

A l'occasion de ses vœux à la presse, le 10 janvier, Renaud Muselier a resitué son action économique : « Être au cœur des préoccupations de nos concitoyens, passe également par rebâtir une politique économique avec les entreprises et pour l’emploi ».

En effet, il a expliqué à son auditoire : « Le Schéma Régional de Développement Économique, dont nous avons fait en octobre 2019 le premier bilan, est bâti sur des principes : être aux côtés des entreprises, prioriser et clarifier nos actions, appuyer partout l’emploi durable.

Les premiers résultats sont là : pour la première fois dans notre région, le taux de chômage passe en dessous des 10 %, 237 millions en appui financier aux entreprises sur un objectif de

300 millions d’€ que nous nous étions fixés, 8 900 entreprises accompagnées sur un objectif de 10 000, 27 % des projets en cohérence avec le Plan climat sur un objectif de 30 % ;

37 200 emplois, enfin, créés ou maintenus sur les 50 000 envisagés pour 2021.

Regroupés, lisibles, les instruments d’action de la Région en faveur des entreprises, des artisans, de l’emploi sont aujourd’hui connus et appréciés des chefs d’entreprise. Un travail de proximité sans précédent a été mené à ce sujet dans chaque département, auprès de chaque filière ».

PERSPECTIVES 2020

Mais en ouverture de ses vœux à la presse, Renaud Muselier a posé cette question essentielle : « Que représentait la Région en 2015 ? Où en est-elle aujourd’hui ? Quelles perspectives pour 2020 ? Où en serons-nous au bout de cette décennie ? Quel est notre avenir ? Comment peser sur notre destin ?

En 2015, la Région était encore très largement une collectivité d’appui, finalement assez secondaire, à l’arrêt sur son action.

Notre vie locale et territoriale était encore largement bâtie, comme ailleurs en France, sur l’axe historique État-Départements-Villes. Les intercommunalités et la Région venaient en appui, au cas par cas, de ces trois institutions centrales.

Mais, plus encore qu’ailleurs en France, pour des raisons politiques locales que je ne rappellerais pas, la Région était marginalisée, dispersée, sans volonté politique et priorités claires, faisant un peu de tout sur tout, à la demande de l’un ou contre l’autre ».

UNE REGION RUINEE

En 2015, la Région était ruinée pour s’en tenir aux deux indicateurs majeurs (taux d’épargne brute et encours de la dette) a expliqué le président de la collectivité : « Notre taux d’épargne brute était de 16 % contre 20 % en moyenne des Régions - ce qui veut dire que le fonctionnement n’était pas maîtrisé, et l’encours de la dette progressait de façon incontrôlée, passant de 2 Milliards d’€ à 2,6 Milliards d’€ en 4 ans, avec même une progression de plus de 10 % par an en 2014 et 2015, ce qui veut dire que la dette finançait en réalité une fuite en avant (…).

La Région est au centre du nouveau système territorial Europe-Régions-intercommunalités qui s’est mis en place, en état de marche et au cœur, surtout, des enjeux et des attentes de nos concitoyens. Toutes les réformes intervenues en matière territoriale placent la Région au centre du jeu. Elle n’est plus une collectivité d’appui, elle est devenue une collectivité centrale ou du moins pivot. Malgré la réforme des retraites, je préfère d’ailleurs ce terme à celui de central, car il ne s’agit pas de prendre la place des autres. Il s’agit d’entraîner les autres, de former le pack du Sud, de dialoguer et de faire naître des synergies avec les Communes, les entreprises, les Départements, les grandes associations … C’est ma vision de la Région dans sa région, avec tous les acteurs de sa région ».

DEPENSES MAITRISEES

Mais si la Région est également revenue au centre du jeu, c’est parce que Renaud Muselier a su déterminer des priorités claires et une stratégie partagée : « La Région est revenue au centre du jeu parce que nous avons rétabli nos comptes. Les dépenses de fonctionnement sont maîtrisées : le taux d’épargne brute pourrait dépasser en 2019 20%, moyenne des autres Régions, et, pour la première fois de l’histoire de la collectivité, en 2019, l’encours de la dette de la Région va baisser.

Mais nous ne faisons pas tout cela pour placer de l’argent à la Caisse d’Épargne ! Cette maîtrise budgétaire n’a qu’un objectif : dégager le maximum de marge pour investir au service des territoires de la région et de tous nos concitoyens. Les habitants ont besoin d’une Région en état de jouer son rôle de locomotive, en état de porter des projets, en état d’améliorer leur vie quotidienne. Ils n’ont pas besoin d’une Région boulet qui, par sa situation de faillite financière, constituerait un problème plus qu’une solution.

La Région est repositionnée au centre du jeu, enfin, et peut-être avant tout, parce que je m’efforce de placer la collectivité toujours au cœur des enjeux, et au cœur des attentes, de nos concitoyens ».

PLAN CLIMAT

Faisant preuve d'humilité, l'élu n'a pas la prétention d’être le premier partout et de tout réussir : « Je mets toutes mes forces et toute mon énergie pour essayer d’apporter une réponse à toutes les grandes préoccupations de nos concitoyens de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Je ne fais pas, plus, de la politique pour moi, pour un parti, mais pour les autres, pour tous les provençaux, azuréens, ou alpins.

Quels sont ces enjeux et ces préoccupations majeurs, ceux de chacun d’entre nous finalement.

En premier lieu, la conscience, voire l’angoisse parfois, de notre qualité de vie et de l’environnement que nous laisserons à nos enfants.

J’ai souhaité que la Région Sud soit la première grande collectivité en France à faire un Plan climat, c’est-à-dire faire de l’adaptation aux changements climatiques de nos territoires, de nos entreprises et de nos modes de vie, sa priorité première, son fil rouge.

Depuis 2016, toutes nos actions, dans tous les domaines, sont orientées vers cette priorité. Cela veut dire 20, 25, puis 30 % en 2025 de notre budget qui est orienté sur des actions de développement durable ou prenant en compte les contraintes nouvelles liées au changement climatique.

Et ce ne sont pas que de belles phrases ! En décembre 2019, j’ai présenté à l’Assemblée un rapport complet et détaillé sur cette priorité Plan climat. 2019, cela a été également le Plan « Un million d’arbres », la Guerre du feu, l’Escale Zéro Fumée, la création d’une Agence Régionale de la Biodiversité, le lancement du projet de trains à batteries sur la ligne Aix-Marseille, le premier de ce type en Europe, les lignes de cars électriques que nous avons lancées, les CRET de deuxième génération orientés Plan climat que nous avons signés avec les Métropoles et les EPCI, le Plan Mer et littoral »,…

STRATEGIE AVENIR DES TERRITOIRES

Par ailleurs, l'élu est conscient de la peur d’un abandon de certains territoires, d’un décrochage au sein même de la Nation :

« S’occuper des territoires en difficulté, ce n’est pas, comme le font certains, rajouter des peurs aux peurs. Penser et agir pour aménager et trouver un équilibre des territoires, c’est un cap avec notre objectif du Plan climat d’adaptation du territoire aux changements climatiques.

La Région Sud est la seule Région à avoir la gamme complète d’aides aux territoires, du FRAT pour les Communes aux Contrats de proximité pour les Conseils départementaux, 500 millions d’€ au total sur le mandat. S’ajoutent le dispositif massif et innovant, mis en place avec SFR, pour que chacun puisse accéder au haut débit en 2023 et tout ce qui a été fait pour l’accès de tous aux soins (Plan salles d’attente, Plan cancer, Maisons régionales de santé …).

Mais, c’est également un cadre partagé, qui fixe la ligne pour l’ensemble des acteurs de l’aménagement du territoire : nous l’avons, et sommes même la première région française à l’avoir

d’ailleurs pleinement applicable juridiquement, c’est le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET), que nous avons baptisé, pour être plus clairs, stratégie avenir des territoires. Il est applicable depuis le 15 octobre 2019, après deux ans et demi de travail et de concertation » (...).

Autre préoccupation majeure, la qualité et la fiabilité de nos transports publics régionaux.

« Ici, tout a changé depuis 2015. Nous étions le tiroir-caisse de la SNCF pour le plus mauvais service ferroviaire rendu en France, et pilotions quelques lignes de bus. Nous sommes maintenant en charge de l’ensemble des transports interurbains : 550 trains et 850 lignes de bus par jour, transports scolaires compris. Dit autrement, la Région transporte près de 160 000 passagers par jour » (...).

 

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L'actualité économique et politique du littoral varois

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