Société

Attentat meurtrier de Nice

Un officier du service de renseignements : « Arrêtons de nous voiler la face » !

Suite aux évènements survenus à Nice, certains policiers dénoncent l'inaction du gouvernement, toujours dans le constat et la compassion.

Laissons travailler la police, l'armée et les services du renseignements, sans penser que l'on va porter atteintes aux droits de chacun. Nous sommes en guerre. Avec la multiplication des attentats, il faut accepter une restriction des libertés.

Pour la police, « il est grand temps de passer à autre chose ».

Avec du concret, des mesures utiles pour nous protéger, pour mettre hors d'état de nuire les réseaux implantés sur le territoire. « Il faut couper les vivres à toutes les personnes véhiculant des idées dangereuses et portant atteintes à notre pays, intervenir dans les lieux de cultes s'il y a diffusion de messages radicaux, neutraliser les individus qui prônent ouvertement l'appel au meurtre ».

Refonte du renseignement

D'où une obligatoire refonte du service du renseignement. La police attend des ordres clairs, des instructions précises et des décisions fermes du gouvernement. En cette période de crise majeure où sont les priorités ? Il faut donner les moyens à la République de défendre ses enfants et son territoire, en investissant en masse dans les moyens de défense, en luttant contre le terrorisme quitte à réduire les aides à la culture, au sport.

Les effectifs sont fatigués

Mais ils font face depuis 18 mois. Après les évènements de Charlie, la police s'est retrouvée sur le pont. Des mois sans pouvoir poser des congés. Les missions se sont enchainées, les heures supplémentaires également. Puis, il y a eu les événements du Bataclan, le printemps et ses manifestions quotidiennes, les migrants et les renforts à la frontière italienne, l'Euro et maintenant l'attentat de Nice. L'usure est là. Elle est réelle.

On l'a vu à Magnanville le 13 juin avec ce couple de policiers assassinés à son domicile. Au niveau de la symbolique, c'est très fort ! Les forces de sécurité sont des cibles. Elles le savent mais ne reculent pas.

Etat d'urgence

La prolongation, ça ne suffit plus. Il faut réellement s'en servir en perquisitionnant, fouillant les lieux sensibles. « Arrêtons de nous voiler la face et d'écouter les minorités qui nous répètent sans cesse que nous sommes dans le pays des droits de l'homme, que la France est le pays des libertés et que l'état d'urgence est une atteinte aux libertés », déplorent les policiers.


Enquête par Gilles Carvoyeur

Imprimer