Election Européenne

Jean-Louis Masson : « LR, la seule voix qui compte en Europe » !

Dans le Var, la direction de la campagne de l’élection européenne du 26 mai prochain est assurée par Geneviève Lévy, députée du Var, animatrice et directrice de campagne.

Pour le parti de droite, de l'aveu même de Jean-Louis Masson, président de la fédération du Var des Républicains : « Le parti s'est remis en ordre de marche. Le Var ne s'en sort pas trop mal avec deux candidats ».

DEUX CANDIDATS ISSUS DU VAR

En effet, sur un plan plus politique, le Var compte deux candidats sur les 79 que compte la liste nationale, à savoir Lætitia Quilici, vice-présidente du Conseil Départemental du Var, à la 34ème place et Philippe Vitel, vice-président de la Région, à la 41ème place.

« Ces deux candidatures sont toutes indiquées puisque Lætitia Quilici représente la jeunesse et Philippe Vitel, l'expérience. Laétitia fait partie de la jeune génération, celle qui nous succédera quand nous arrêterons la politique », assure Jean-Louis Masson.

Le député Républicain du Var fait même un parallèle avec le trio de tête de la liste LR : « Le choix du trio de tête est l'exemple de la mixité homme-femme et des sensibilités qui existent au sein de notre parti. Laurent Wauquiez a choisi une liste qui rassemble, qui repose sur des différences et pas que sur des similitudes ».

Au niveau politique, tout en se défendant de faire un réquisitoire contre Emmanuel Macron, le président des LR du Var n'a pas caché qu'il était contre sa politique, « ne souscrivant à rien de ce qu'il fait » !

LR, LA SEULE VOIX QUI COMPTE EN EUROPE !

« Sur l'Europe, quand Macron est arrivé au pouvoir en France, on avait l'impression qu'il allait créer un parti En Marche européen. En réalité, il est isolé en Europe. Le couple avec Merckel ne marche pas. Il a voulu faire une liste transnationale et ce projet a avorté ! Le peuple européen est attaché à l'Europe des Nations. L'Europe est dirigée par le PPE, le Parti Populaire Européen auquel adhèrent les LR. Mais En Marche n'est pas dans le PPE. Emmanuel Macron n'a aucun parti. Quelle serait son influence au niveau européen. Et, dans les instances européennes, Macron a été marginalisé ».

Pour le 1er parti d'opposition, Macron devait casser la baraque. Et, il ne s'est rien passé !

« Les LR veulent que la parole de la France en Europe ait du poids. On veut que la France pèse en Europe. C'est pour cela qu'il faut s'inscrire dans un groupe comme le PPE qui a un poids politique en Europe. Voter pour les extrêmes, cela ne sert à rien. Les extrêmes ont toujours voté contre les textes de sécurité, votant même contre FRONTEX. Si on veut une Europe qui puisse défendre les Français, il n'y a que le bulletin LR. Les autres choix, les extrêmes ou Macron, sont illusoires. Avec les autres partis, ce sont des voix qui s'égarent et qui se perdent. Avec LR, c'est la voix qui compte en Europe », insiste Jean-Louis Masson.

INSTAURATION D'UNE DOUBLE FRONTIERE

Il s'insurge : « Quand Emmanuel Macron dit qu'il n'y a pas de choix entre lui et les extrêmes, C’est inacceptable ! Bien sûr que les Français ont le choix. LR est attaché à la civilisation européenne, à la civilisation judéo-chrétienne et est contre une Europe multiculturelle car, sinon, c'est la fin de l'Europe ! D'autre part, Emmanuel Macron n'est pas contre l'immigration mais pour l'ouverture des frontières. A l’inverse, LR est pour une politique de quotas ».

Le député du Var explique la position de son parti : « LR plaide pour l'instauration d'une double frontière nationale et européenne mais aussi pour que les demandes d'asile soient instruites en dehors du territoire européen. Il est nécessaire, face au défi de l'immigration, de maintenir la dérogation actuelle dans l'espace Schengen qui permet aux États de faire, de manière aléatoire ou ciblée, des contrôles à leurs frontières ».

Il ajoute : « Cette dérogation, actuellement temporaire, qui vaut pour la cause terroriste, nous voulons la maintenir de manière durable afin de permettre une vraie résolution de la question migratoire mais aussi parce que nous voyons que nous ne sommes pas encore capables de défendre, ensemble et de manière efficace, les frontières extérieures de l'Europe ».

DESINDUSTRIALISATION

L'ancien maire de La Garde prend exemple sur ce qui se déroule en ce moment à la frontière franco-italienne où des dizaines de milliers de personnes ont été refoulées à la frontière grâce à l'application de cette dérogation.

Concernant les demandes d'asile, il souhaiterait qu'elles soient instruites en dehors du territoire européen. « On ne rentrerait en Europe que parce qu'on y a été légalement autorisé », fait-il observer.

Sur le plan économique, Jean-Louis Masson explique que le parti veut se battre contre la désindustrialisation de l'Europe : « Il faut que les normes qui sont imposées aux producteurs européens le soient également aux pays exportateurs comme la Chine ou les USA. L'Europe impose des normes contraignantes à nos entreprises. Quand il s'agit de normes concernant le cadre de vie et la santé publique, cela peut être justifié. Mais, il faut interdire les produits étrangers qui ne respectent aucune norme. Soyons exigeants avec les produits chinois et américains » !

Enfin, LR défend une Europe plus humaine donc plus politique :

« La politique défend les gens, les fonctionnaires européens défendent des règlements ».

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR

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