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Nous favorisons le retour à l'emploi

Social - Handicap et emploi à l'Esat Espérance Var


A l’ouverture de l’ESAT, le 1er octobre 1999, beaucoup étaient persuadés qu’une prise en charge médicale suffisait à traiter le problème de la maladie mentale.
C’était oublier les conséquences mêmes de la maladie sur la personne : La stigmatisation, la désocialisation, ou encore l’isolement. « Aujourd’hui, la structure d’accompagnement par le travail a prouvé qu’elle pouvait être une réponse possible au handicap psychique. L’activité professionnelle permet à la personne de répondre à ses besoins de ressources, d’indépendance, de dignité et de fierté. Fondée sur les valeurs véhiculées par le travail, l’ESAT permet l’exercice d’une réelle activité professionnelle en y intégrant l’accompagnement, les soutiens spécifiques, la formation et la compensation du handicap », explique Olivier Blondeau, directeur de l'ESAT Espérance – Var, une entreprise adaptée qui emploie de « vrais » salariés.
Il ajoute : « Eva Caillat-Metge, nouvelle présidente d’Espérance-Var et son conseil d’administration, renouvelé en 2016, se sont engagés dans une démarche active d’accès et de retour à l’emploi en milieu ordinaire de travail pour les usagers accueillis en ESAT. Toutes les questions liées au recrutement et au parcours par l’emploi sont basées sur l’accompagnement, sur la relation à la personne, orienté vers le développement de son autonomie ».

DEFINIR LE HANDICAP PHYSIQUE

Olivier Blondeau, en poste depuis 2014, décrypte : « La maladie psychique se caractérise avant tout par une très grande complexité et diversité de ses origines, de ses symptômes, de ses conséquences et de ses traitements. Le handicap psychique engendré par la maladie se manifeste par des difficultés temporaires ou durables à participer à des échanges liés à la vie sociale. Ces difficultés peuvent se manifester de différentes manières (excitabilité extrême, repli sur soi, isolement, risques suicidaires...).»
Le directeur de l'ESAT ajoute : « Le handicap psychique est un frein majeur à l'emploi compte tenu des représentations que l'on se fait, de la difficulté pour ces personnes à bien intégrer leur handicap, en conservant une image de soi positive. Il est nécessaire pour ces travailleurs d’avoir un projet de vie professionnelle et de les maintenir (reconversion professionnelle, développement de nouvelles compétences) en prenant en compte l’évolution du handicap et de l’emploi travail ».
Lors de la 20ème Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées, du 14 au 20 novembre, une opération Portes Ouvertes a permis de découvrir son pôle Travail, les projets et les activités. L'établissement a reçu la visite de Philippe Bartier, président de l'AFUZI. Olivier Blondeau note que « Philippe Barter et Sabine Gotti font un travail remarquable ainsi que Philippe Garcia sur le dossier des transports en commun et l'accessibilité ».

Gilles Carvoyeur

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