Economie

Plateau d'activités de Signes

Jacques Bianchi « A Signes, il nous faut des solutions pérennes de circulation »

Pour l’ensemble des acteurs économiques concernés par l’avenir du plateau de Signes, il faut optimiser la desserte routière du parc d’activités, condition nécessaire à son développement au cœur d’un Parc Naturel Régional.

Ainsi, le président de la CCI du Var, a lancé un véritable cri d'alarme, appelant à la mobilisation générale avec l’espoir de parvenir à l'amélioration de la desserte routière du parc d’activités de Signes, tout le long de l’année.

CONSEQUENCES DRAMATIQUES SUR L'EMPLOI

Pour Jacques Bianchi qui s'inquiète des conséquences sur l'emploi : « Il a y urgence à mettre en place des solutions de mobilité autour du plateau de Signes, en optimisant la desserte routière tout au long de l’année. Pour cela, nous devons mobiliser les acteurs, décideurs, influenceurs régionaux et nationaux pour trouver des solutions pérennes de circulation vers et depuis le parc d’activités de Signes et, plus particulièrement, s’agissant des déplacements de poids lourds ».

Le président de la CCI ajoute : « Plusieurs arrêtés municipaux interdisant la circulation des poids lourds ont été pris ou sont envisagés par les communes autour du parc d’activés du plateau de Signes. Ces décisions, dont il ne s’agit pas de discuter le bien-fondé pour les communes concernées, risquent d’avoir des conséquences économiquement dramatiques pour les entreprises de la zone. Ces entreprises, certaines de renommée internationale (COCA COLA, IPSEN, Circuit Paul Ricard, ORECA…), ont une activité qui dépasse le territoire. Elles concourent à l’économie régionale. Par ailleurs, pour avoir la possibilité de continuer à organiser le Grand Prix de Formule 1 au-delà des 5 ans contractualisés, il convient d’avoir des solutions pérennes de circulation. Une réunion à la préfecture de Toulon, le 26 mars dernier, en présence d’élus, de collectivités territoriales et des services de l’État sur la thématique « Sécurité routière – Plateau de Signes », a émis plusieurs solutions afin d’améliorer la circulation des poids lourds vers le parc d’activités du plateau de Signes, tout en alliant la sécurité sur les routes ».

Toutefois, il reste la question des arrêtés de circulation qui pénalisent, déjà, l'activité du plateau. Mais pour Bernard Destrost, maire de Cuges-les-Pins, l'un des élus signataire, il n'est pas question de revenir en arrière :« J’ai pris l’arrêté municipal interdisant la circulation des poids lourds de + 19 tonnes en août 2017. C’est une solution sage de sécurité pour mes administrés. Aujourd’hui, 4 fois moins de poids lourds traversent la commune. Je ne représente aucune opposition, et ne souhaite créer aucune nuisance aux activités du plateau de Signes. Je me félicite que mon initiative adresse un message à nos gouvernants car il y a urgence » !

IMPACT ECONOMIQUE DU GRAND PRIX DE FRANCE

De toute évidence, Jacques Bianchi acquiesce : « En effet, n’occultons pas les nuisances pour les riverains, étudions la sécurisation globale des parcours, mobilisons-nous pour régulariser les problèmes de dessertes du plateau, un barreau entre La Ciotat et le rond-point du Camp appartient à ces solutions ! Le politique doit prendre le pas de l’économie ».

De son côté, Basil Gertis, élu à la CCI du Var, précise : « 2 000 personnes se déplacent dans cette zone. Chaque commune est concernée, pas seulement par les poids lourds. Construire, investir dans l’avenir ! Le fameux barreau aurait un coût estimé de 30 M€ quand l’impact économique du GP de France est de 66 M€, les infrastructures routières concernent les élus et l’État ».
Stéphane Clair, directeur du circuit du Castellet, ajoute : « Aujourd’hui, nous avons 2 000 emplois, avec une perspective à 6 000 et des chiffres d’affaire considérables, une logique d’investissement, sans oublier le foncier disponible de la CCI, il est urgent de dégager les horizons, les clés de développement de ce secteur sont concentrées dans une volonté politique ».

NE PAS PRENDRE LES ENTREPRISES EN OTAGE

Raphaël de Chaunac, directeur général d'ORECA, rappelle : « Il est nécessaire d’appréhender la sécurité routière pour créer l’attractivité de la zone. Il y a nécessité à réagir. En tant que chef d’entreprise, je souhaite que se dégage un chef de projet pour coordonner les concertations entre État, Région, départements, communes et CCIV ».

Pour Fatiha El Bayed, cheffe de cabinet de Valérie Gomez-Bassac, député de la 6ème circonscription du Var : « Il est inadmissible de prendre en otage des entreprises et leurs salariés. Il faut ouvrir les discussions aux départements, Bouches-du-Rhône et Var. Il s’agit d’une responsabilité politique globale. Cette zone irrigue sur les deux départements ».

Pour Jacques Bianchi : « Le préfet de Région, déjà alerté en octobre 2017, doit être à nouveau sensibilisé par une action commune des maires concernés par le projet de barreau qui s’adosserait à l’autoroute A 50, entre les Bouches-du-Rhône et le Var ».

Bernard Destrost termine : « Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) des communes est adaptable, l’État obligeant de prévoir un emplacement réservé pour les aménagements et pour créer un contournement, par exemple ».

Texte et photos André GOFFIN

LES PERSONNALITES PRESENTES

Basil GERTIS, élu de la CCI VAR, conseiller territorial Six-Fours / Ouest Var – Plateau de Signes,
Marc LAURIOL, conseiller départemental,
Alban PARDON, conseiller en prévention à la mairie du Beausset,
Joseph ALBUS, adjoint au maire du Castellet,
Bernard DESTROT, maire de Cuges-les-Pins,
Jean-Mathieu MICHEL, maire de Signes,
Fatiha El BAYED, cheffe de cabinet de la député de la 6ème circonscription du Var,
Stéphane CLAIR, directeur du circuit Paul Ricard,
Raphaël de CHAUNAC, directeur général d'ORECA.

Imprimer