Accident nucléaire (fictif) à Toulon
Accident nucléaire à bord d'un sous-marin d'attaque !
Tous les trois ans, en complément des exercices d’état-major réalisés 3 à 4 fois par an, la Marine nationale, le préfet de département et le DSND organisent conjointement un exercice PPI afin d’entraîner les équipes des services publics, civils et militaires, et de mécaniser les procédures.
Plus généralement, cet exercice a pour objectif d’informer la population concernée, des risques éventuels pouvant survenir et de rappeler la conduite à tenir et les bons réflexes à adopter en cas d’alerte. L’exercice PPI TOULON 2016 se déroule les 17 et 18 novembre et concernera un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) stationné au quai Missiessy au sein de la Base navale.
SCENARIO FICTIF
Le scénario fictif retenu pour cet exercice, non connu des participants, est un accident majeur affectant la chaufferie nucléaire du sous-marin. C’est un scénario à cinétique lente, avec plus de 24 heures entre l’événement initiateur et d’éventuels rejets dans l’atmosphère. Des dispositions seront alors mises en œuvre avec, dans un premier temps, le déclenchement du plan d’urgence interne (PUI) de la Base navale de Toulon, par le préfet maritime et, dans un second temps, le déclenchement du plan particulier d’intervention (PPI), par le préfet du Var.
17 NOVEMBRE
Le 17 novembre est consacré aux actions techniques et d’évacuations des victimes de la Base navale.
Ses principaux objectifs sont de tester la mise en œuvre du plan d’urgence interne (PUI) du site ; évaluer la structure de commandement avec ses différents postes de conduite des opérations ; s’entraîner à porter secours aux éventuels blessés ; organiser les mises à l’abri et les évacuations du personnel présent sur le site militaire ; s’exercer à maîtriser un accident nucléaire et à replacer, dans un état sûr et stable, une installation accidentée, dans les plus brefs délais ; évaluer la nature et l’importance des rejets radioactifs et l’impact sanitaire sur les personnes présentes sur le site et sur la population présente autour du site ; s’entraîner à limiter les conséquences de l’accident fictif ; vérifier l’alerte des différents acteurs et l’information régulière des autorités militaires et des pouvoirs publics, ainsi que l’échelon national de l’organisation de crise ; s’exercer à la communication interne au site et à la communication externe vers les médias, en étroite collaboration avec le préfetdu Var (pression médiatique simulée).
18 NOVEMBRE
Le 18 novembre verra intervenir, dans le processus décisionnel, la Préfecture, à la suite d’un rejet, avec dispersion fictive de produits radioactifs dans l’environnement. La partie PPI consacrée à la sécurité civile sera dissociée de l’exercice global et considérée comme un atelier qui sera joué en horaires figés (9h-11h30) et en géographie figée (habitations et écoles déjà identifiées, évacuation sur volontariat).
Il s’agit de tester, pour la partie sécurité civile, l’alerte à la population avec l’activation de la sirène PPI, une organisation de bouclage du quartier Missiessy, une mise à l’abri réelle de trois bâtiments d’habitations (rue Félix Mayol), une évacuation réelle de ces trois immeubles sur la base du volontariat, la mise en sécurité du collège Pierre Puget et des écoles primaire et maternelle Malbousquet et Sandro, l’évacuation d’une classe de 3eme du collège Pierre Puget vers un centre d’accueil des populations évacuées, la diffusion des consignes de comportement, la mise en œuvre du plan de distribution des comprimés d’iode sur un secteur ciblé, l’alerte aux élus d’Ollioules et de La Seyne-sur-Mer, le contrôle de la radioactivité dans l’environnement, la bonne circulation des services de secours...
Gilles CARVOYEUR