Tourisme

François de Canson :

« La Région sera le chef de file des communes du littoral »

Comment la Région peut-elle aider les communes du littoral varois ? Telle était l'objet d'une réunion, qui s'est tenue à La Londe-les-Maures le 18 octobre, à l'initiative de François de Canson, le maire de la ville. Au cours de cette réunion, les services de la Région ont, notamment, présenté les dispositifs Mer et Littoral.

Conseiller régional, délégué et président de la Commission « Génie écologique côtier », François de Canson répond aux questions de La Gazette du Var.

La Région sera désormais le chef de file des communes du littoral méditerranéen ?

François de CANSON : C'est une évidence car le littoral court de Marseille à Menton et nous devons, maintenant, dépasser le cadre stricto-sensu des départements ! D'autant que la Région apporte le principal financement. La Région va donc être, désormais, le chef de file pour toutes les questions qui tournent autour du littoral. Il existe une volonté régionale de structurer la filière, notamment dans la perspective de l'accueil des JO 2024. Il faut que chaque élu regarde ce que l'accueil des équipes, participant aux JO, puisse lui rapporter.

Tout en conservant une forte fibre environnementale ?

FdC. Notre région est incroyable par sa beauté. Mais n’oublions pas que si la mer Méditerranée est certes l’une des plus riches en terme de biodiversité, elle est l’une des plus menacées.
Ce patrimoine naturel exceptionnel se doit d’être préservé, c’est notre ADN, c’est notre mission première.
En ce sens, avec le président Renaud Muselier, nous avons adopté en 2017 un grand plan climat, sous le sigle « une COP d’avance », qui constitue la stratégie environnementale et le fil directeur de
notre action publique.
C’est cette sensibilité environnementale que nous portons depuis le début de notre mandat régional qui va nous permettre de nous projeter dans les prochaines années avec les bonnes armes.
En effet, nous n’avons pas attendu la révélation divine
des dernières élections européennes pour nous ruer sur les étals de peinture émeraude. Nous ne nous sommes pas réveillés un jour en Khmers Verts !

Ce qui me gêne, par exemple, dans l'approche du Conservatoire du Littoral, c'est qu'il se permet de déroger à des règles qu'il nous impose par ailleurs ! Nous avons en exemple l'expérimentation qu'il mène aux Salins d'Hyères qui va dénaturer l'espace naturel et tuer une pinède. Nous sommes particulièrement attentifs à ce que fait, à cet endroit, le Conservatoire du Littoral !

Vous possédez l'environnement dans votre ADN ?

FdC. En effet ! Comme je vous l’ai dit précédemment, nous avons toujours eu la préservation de l’environnement comme ADN.
Notre plan climat régional est structuré en cinq axes majeurs : Cap sur l’éco mobilité, Une région neutre en carbone, un moteur de croissance. Un patrimoine naturel préservé, Bien vivre en Provence-Alpes-Côte d’Azur, et se compose en 100 mesures opérationnelles.
En 2019, ce sont déjà 25% soit 450M€ d’€ qui y sont consacrés.
Parmi ces mesures, la préservation de la Mer, mais aussi l’aménagement de notre littoral, ont une place importante. Nous avons donc décidé de décliner notre Plan Climat dans un Plan Mer et Littoral. Avec 44 actions dont certaines sont déjà mises en œuvre.

Comment comptez-vous procéder ?

FdC. L’ambition maritime que nous portons doit nous permettre de répondre à des nombreux défis : croissance bleue, valorisation durable des ressources marines, adaptation au changement climatique, etc.

Pourtant, le Sud n'est pas identifié immédiatement comme une région maritime, mais plutôt balnéaire.
Chacun d’entre nous connaît l’importance des enjeux touristiques et économiques liés à la mer dans notre département, ainsi que la nécessité d’agir pour préserver notre patrimoine et notre identité.
Une ambition : proposer le meilleur accueil à nos populations, tout en développant l’économie touristique, mais en ajoutant dans le respect de notre environnement, une stratégie toujours fédératrice, mais qui devra être encore plus agile pour développer nos plans d’actions en fonction des besoins de nos communes, des moyens qui vont vous être présentés ce matin, et que nous devrons utiliser de la meilleure des façons, et des hommes et des femmes : des élus toujours plus responsables et toujours plus exposés, cela ne change pas.

Dans ce domaine, vous avez une réelle expertise ?

FdC. Comme vous le savez, c’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Je suis, au sein de la Région, conseiller régional délégué aux risques naturels et président d’une commission de travail, dédiée au génie écologique côtier, au sein de l’Assemblée maritime que nous avons créée avec Maud Fontenoy.
Aussi, cette commission régionale travaille sur des sujets tels que l’érosion du littoral, les mouillages organisés, l’aménagement des plages.

Nous savons, par exemple, qu'il va falloir adapter le littoral au changement climatique.

Nous y pensons de nombreux dispositifs, que nous souhaitons tournés vers la Mer, dans le respect de la nature, mais aussi et surtout répondant aux attentes des communes !
C’est parce que la Région a à cœur de proposer aux élus des communes du littoral des soutiens financiers, mais aussi humains, d’accompagnement que j’ai organisé cette rencontre.

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR

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L'actualité économique et politique du littoral varois

Edité par ADIM (fondée en 1983)

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