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Capitaine Emery : « La gendarmerie contrôle dans les trains et les bus »

Depuis 18 mois, la gendarmerie du Var opère des contrôles dans les trains entre Saint-Cyr-sur-Mer et Fréjus et dans les bus sur les lignes interurbaines. Reportage avec la brigade des transports de la compagnie de La Valette-du-Var.

Ce matin-là, le rendez-vous est donné à 8h30 en gare de Toulon.

La brigade, composée d'une dizaine de personnels, s'apprête à embarquer dans un TER en direction de Marseille. Elle est renforcée par des éléments du PSIG (Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie) de La Valette-du-Var et par un chien policier de l'équipe cynophile de Cuers.

OCCUPER LE TERRAIN

« Ces interventions sont menées, à raison de deux à trois fois par semaine sur un temps long (8 heures), dans le cadre du contrôle des flux, une spécialité historique de la gendarmerie. Elles concernent les trains, les bus interurbains et les bus scolaires. Nous intervenons sur la ligne Saint-Cyr - Draguignan et parfois sur la ligne Toulon - Hyères », explique le capitaine Étienne Emery, commandant la compagnie de La Valette-du-Var.

« Ces dernières années, cette politique du contrôle des flux avait été, plus ou moins, abandonnée par la gendarmerie nationale. Mais compte tenu du double contexte, sanitaire et terroriste, la hiérarchie a relancé ces contrôles à travers toute la France et donc dans le Var », ajoute le capitaine.

Dans cette mission, la gendarmerie veut occuper tout le terrain, aucun secteur n'étant délaissé. Et, ces contrôles sont bien perçus par les voyageurs des trains et des bus.

« Les voyageurs sont parfois intrigués de voir des gendarmes dans les trains, mais notre présence les rassure. Durant nos 8 heures de patrouille, cela laisse le temps de faire plusieurs allers-retours et de sécuriser la totalité d'une ligne. Ces missions sont menées en collaboration avec les agents de la police ferroviaire (SUGE). L'objectif n'est pas de faire du chiffre mais de multiplier les objectifs. Nous contrôlons les passagers dans le cadre du respect des consignes sanitaires, de la lutte contre les stupéfiants, contre l'immigration clandestine, voire la lutte contre le terrorisme ».

De son côté, l'adjudant-chef Viret, commandant la brigade de La Valette, ajoute : « Avant chaque mission, je détermine les cibles, les trains, les horaires et le personnel à mobiliser. Nous travaillons avec la police ferroviaire de la SNCF et parfois avec des réservistes de la gendarmerie. La mission se détermine en fonction de son intérêt. Par exemple, si un TER est vide, nous faisons les contrôles dans un TGV. Dans les trains, les contrôleurs nous signalent parfois des resquilleurs et la verbalisation est simplifiée quand les gendarmes sont présents ».

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR – Photos Alain BLANCHOT

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