Sécurité

Guerre du feu

François de Canson : « Les risques naturels sont des enjeux majeurs à relever »

Le 24 juin, lors de la séance plénière du Conseil régional, François de Canson, vice-président, en charge des risques majeurs, a présenté trois rapports concernant les risques naturels en région Sud.

La veille, le maire de La Londe-les-Maures avait rendu un vibrant hommage aux 4 sapeurs-pompiers, décédés le 21 juin 1990, dans l'incendie de Cabasson, un hameau de Bormes-les-Mimosas.

A Marseille, le président de MPM a présenté trois rapports qui rappellent l'extrême fragilité des espaces naturels et qui démontrent que les risques naturels sont omniprésents en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

GUERRE DU FEU

En 2021, 8 000 hectares de la forêt des Maures sont partis en fumée, une énième fois le même le couloir, une énième fois les mêmes causes produisent les mêmes effets puisque la Réserve Naturelle a été à moitié dévastée, des espèces protégées décimées, un écosystème détruit, et un nouvel équilibre entre les acteurs à trouver avec la volonté de préserver ce territoire d'exception par la création d'un 10ème Parc naturel régional. Cette année, avec plus d'un mois d'avance sur la saison des grands feux, 1 800 hectares ont brûlé à Canjuers où 5 pompiers ont été blessés. Bref, l'été 2022 s'annonce assez anxiogène.

Lors de la séance plénière, la Région a renforcé les actions du plan incendie Guerre du feu par le vote d'un cadre d'intervention doté d'un budget de 5 M€ sur la période de 2022 à 2027. Cette aide vise à accompagner les soldats du feu qu'ils soient marins ou sapeurs-pompiers dans l'exercice de leurs missions en participant au renouvellement du parc de matériels nécessitant de lourds investissements. Cette délibération présente quatre opérations de soutien aux soldats du feu pour un montant de 844 106€ en investissement.

« Avec 51% de notre territoire couvert de forêts, nous sommes la 2ème région la plus boisée de France. Nous ne pouvions pas rester inactifs. En 2018, le président Muselier a initié un plan inédit de 4 millions par an dédié à la Guerre du feu (gardes régionaux forestiers, aides aux CCFF, plans DFCI, accompagnement sur les obligations légales de débroussaillement, etc.). Mais, il faut accélérer ! Dès cet été, vous verrez un plan massif de communication pour préserver nos forêts, et protéger nos soldats du feu tellement sollicités ».

CHANGEMENT CLIMATIQUE

Car la situation est grave. En effet, la totalité des communes de la région est confrontée à au moins un des cinq risques naturels majeurs présents en métropole : inondations, mouvements de terrain, séismes, avalanches et incendies de forêts. Sur les 25 dernières années, près de 85 % des communes ont fait l'objet d'au moins un arrêté de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.

« Toutes les prospectives le confirment : Les régions méditerranéennes, déjà impactées par le changement climatique, le seront encore plus fortement à l'avenir. Je ne m'étendrai pas sur le dernier rapport du GIEC », a rappelé l'élu régional.

Bref, pour la Provence-Alpes-Côte d'Azur, les impacts sur l'augmentation des phénomènes extrêmes et les risques naturels constituent des enjeux majeurs à relever pour poursuivre le développement de notre territoire.

Le vice-président a ajouté : « Aussi, dans le respect de nos compétences et de celles dévolues à l’État et aux autres collectivités locales, la Région accompagne les aménagements qui permettent de réduire la vulnérabilité des territoires. Ceci demeure une priorité, mais en complément, nous entendons aussi manifester notre solidarité auprès des acteurs qui pâtissent des catastrophes naturelles, qu'il s'agisse des collectivités, des entreprises ou des citoyens, comme nous l'avons toujours fait ».

Ainsi, entre 2017 et 2020, la Région a mobilisé près de 10 millions d'€ au bénéfice des agriculteurs affectés par la sécheresse, le gel, ou les inondations, notamment suite à la tempête Alex, en complément des dispositifs portés par l’État. L'exécutif régional a créé le dispositif Région Sud Défensif, dont la vocation est l'accompagnement des entreprises rencontrant des difficultés conjoncturelles ou exceptionnelles.

« Aujourd'hui, trois enseignements majeurs peuvent être tirés. La Région est un acteur majeur des politiques de solidarité post-crise. Elle doit intervenir en articulation avec l’État et les autres collectivités locales. Enfin, la capacité d'adaptation et la réactivité sont des facteurs essentiels de réussite au lendemain de ces crises qui se multiplient », a conclu François de Canson.

 

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Hommage aux victimes de l'incendie de Cabasson

A deux pas du fort de Brégançon, l'été pour les milliers de touristes qui le fréquentent, Cabasson est un endroit merveilleux, où il fait bon vivre. Mais pas ce 21 juin 1990.

Trois pompiers de Cuers (Jessy Beugin, Ludovic Martin, Jean-François Siri) et un jeune volontaire de Bormes-les-Mimosas (Patrick Nolleveaux), sont morts dans un terrible incendie. Depuis, personne n'oublie ce tragique été 1990.

Ce jour-là, vingt, trente, cinquante puis soixante hectares sont la proie des flammes. Au-delà de la mort des 4 pompiers, c'est la région qui est traumatisée. Un drame qui va susciter interrogations et colère, car, en peu de temps, on comptera 7 incendies au même endroit.

Ceux qui sont sortis de cet enfer garderont toute leur vie ces terribles images de leurs camarades, qui n'ont pas eu la chance de s'en sortir.

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L'actualité économique et politique du littoral varois

Edité par ADIM (fondée en 1983)

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