Politique

Hélène Bill

« Je veux rendre la nature aux Gardéens »

À la suite de l’élection de Jean-Louis Masson à la présidence du Département, le Conseil municipal a élu Hélène Bill maire de La Garde.

Dans son bureau surplombant la place de la République, agréablement décoré de plantes vertes, Hélène Bill répond aux questions de La Gazette du Var.

Pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas ?

Hélène BILL. Maman de trois enfants, j’ai fait ma carrière professionnelle dans l’enseignement comme institutrice puis professeur des écoles. Une carrière que j’ai débuté lors de mes études scientifiques. J’étais, à l’époque, ce que l’on appelle une étudiante salariée. Ma famille est installée à La Garde depuis plusieurs générations. On retrouve trace de mes aïeuls à La Garde lors de la Révolution Française ! J’ai eu la chance d’avoir une famille très investie dans la vie locale, que ce soit comme conseiller municipal, du temps de Maurice Delplace, membre de la Fanfare Mussou, ou comme médecin de famille à La Garde. Mes grands-parents cultivaient les champs à La Garde et mon papa était forgeron-serrurier. Un de mes oncles faisait partie du comité de la résistance de La Garde.

Quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?

HB. Cette nouvelle étape représente une opportunité pour la Ville, avec M. Masson à la présidence du Département. A titre plus personnel, je commence à prendre la pleine mesure de l’investissement que représente le poste de premier magistrat de la commune. Mais adjointe au maire depuis 2001, j’ai de l’entraînement et c’est un travail d’équipe que nous allons poursuivre dans la continuité.

Quel est votre parcours politique ?

HB. Je suis une fidèle de Jean-Louis Masson, une amie de plus de 25 ans. Nous avons lancé avec un petit comité l’idée de présenter une liste aux municipales de 2001. A l’origine, j’étais là pour apporter mon aide dans la campagne. Et finalement, c’est à la demande de Jean-Louis Masson que j’ai accepté de me lancer dans cette aventure en tant que colistière. Élu en 2001, Jean-Louis Masson m’a proposé le poste d’adjointe à la jeunesse, temps libre, sport et maisons de quartier. Puis en 2008, nous avons été réélus. Ma délégation a évolué. J’ai pris la jeunesse, les écoles et le centre de loisirs. Un mandat que j’ai tenu jusqu’en 2014, date à laquelle nous avons été réélus. Et là, j’ai retrouvé ma passion de jeunesse, à savoir l’environnement.

Quels sont les projets qui vous ont apporté le plus de satisfaction ?

HB. La labellisation « Ville amie des enfants en 2004 », la mise en place du projet de réussite éducative, le challenge intercommunal de la sécurité routière en 2004, le skate-park, la rénovation du centre de loisirs Henri Wallon en 2008, la mise en place du contrat d’objectif et de moyens avec l’Éducation nationale en 2007, la création du Forum santé, du passeport citoyen en 2005, de la Maison de la jeunesse en 2003, l’ouverture de la MIS de la Beaussière en 2012 et de la MIS de la Planquette en 2018, le sentier sous-marin de l’anse Magaud en 2007, le passage au zéro phyto pour l’entretien des espaces verts, en 2016, et l’aménagement des parcs municipaux dont le parc Elluin en 2019.

Et, vos priorités pour la ville ?

HB. Mes priorités pour la ville sont celles définies dans le programme de l’équipe municipale : des services publics de proximité efficaces pour tous avec des équipements de haut niveau, une exigence de sécurité sachant que la compétence en elle-même incombe à l’Etat, une gestion budgétaire maitrisée et, bien entendu, une approche développement durable qui sous-tend chaque dossier. Je voudrais revenir sur l’idée que je me fais de l’environnement. J’ai un profond respect pour la nature. Elle a tout inventé et l’homme se plaît à casser les chaînes de la biodiversité. Je ne comprends pas ceux qui saccagent la nature. Aujourd’hui, on se rend compte que l’on peut trouver dans la nature les solutions à nos problèmes. Il est temps de redevenir humble face à l’incroyable inventivité de la nature. C’est pourquoi, j’attache énormément d’importance à ce sujet. Concrètement j’ai voulu que chaque service de la mairie, que les décisions et actions prennent en compte l’aspect environnemental. Avant toute chose, se poser la question qu’elle sera l’impact sur notre environnement si je prends cette décision. Et je crois qu’aujourd’hui le pari est réussi. Ensuite, le deuxième aspect est l’information et la sensibilisation de la population et des plus jeunes. Là aussi, nous avons mis en place de nombreuses actions qui vont dans ce sens. C’est pourquoi, parmi les projets en cours, j’ai le souhait de développer cette approche environnementale auprès des associations et des clubs sportifs en leur apportant un accompagnement et une information pour évoluer vers une transition écologique douce.

Vous souhaitez intégrer mieux le handicap ?

HB. Effectivement, une priorité qui me tient à cœur, est l’intégration du handicap dans chaque décision prise par la commune. La Garde est une ville déjà reconnue pour son travail sur l’inclusion, mais je veux qu’on aille encore plus loin.

Concernant mes priorités pour ces trois prochaines années, enfin celles de l’équipe municipale, je vais citer la rénovation et la revégétalisation du centre-ville, la réalisation de grands bassins de rétention d’eau, la renaturation de la Planquette et de l’Égoutier, la reconquête de la biodiversité, la création du chemin des paysages – autour de trois thématiques la nature, l’architecture et l’histoire - , le développement de la mobilité douce, la reperméabilisation des cours d’écoles, l’installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments communaux et bien entendu le projet phare de cette mandature la rénovation de l’espace Gérard Philipe avec la création d’une médiathèque du 21ème siècle et du pôle culturel avec sa nouvelle salle de spectacle.

En quelques mots, je souhaite poursuivre la politique de la ville mise en place par M. Masson et rendre la nature aux Gardéens, améliorer le cadre de vie pour tous et redonner à notre histoire, à nos traditions provençales une place de choix.

Photo PRESSE AGENCE.

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