Politique

Jean-Louis Masson

« Emmanuel Macron doit respecter l’élection et les Français »

A La Garde, la réunion publique du 7 mars, dans la cadre de la campagne de soutien à Valérie Pécresse, a réuni 600 personnes autour de Laurent Wauquiez et des principaux cadres du parti LR.

Jean-Louis Masson, maire de La Garde, 1er vice-président du département et président de la fédération LR du Var, répond aux questions de La Gazette du Var.

Des départs ont secoué votre famille politique ?

Jean-Louis MASSON. Le départ de personnes que je connais et que j’estime, c’est compliqué humainement. Cependant 8 des 11 maires de la Métropole soutiennent Valérie Pécresse.

Vous avez réitéré votre soutien à Valérie Pécresse ?

JLM. Des élus de premier plan comme Laurent Wauquiez et d’autres font le job et soutiennent notre candidate. Nous sommes rassemblés autour de nos valeurs et de celle qui les porte avec courage. LR dispose d’une candidate qui obtient des résultats. Elle fait ce qu’elle dit, contrairement à Emmanuel Macron.

Comment expliquer les difficultés de Valérie Pécresse ?

JLM. Elle n’est pas en cause à titre personnel. Aucune critique ne porte sur elle ou son projet ! Elle est le sujet d’un bashing médiatique injuste et superficiel. Tous ses concurrents sont ou vont être en difficulté sur leurs compétences ou leurs projets. Il est urgent que cette campagne devienne sérieuse. Il faut respecter l’élection !

Vous insistez sur la nécessité de respecter l’élection ?

JLM. L’élection, c’est la poignée de main de la démocratie, un accord entre un peuple et une candidature. Pour que la confiance existe, il faut de la clarté. D’un côté, des candidats qui exposent leurs projets. De l’autre, des citoyens qui doivent être au clair sur leurs attentes essentielles. Alors le débat peut s’engager. D’abord, le sortant soumet son bilan. Ensuite, le débat se structure autour des engagements.

C’est le schéma classique ?

JLM. Classique ou conservateur ne sont pas des gros mots. Un schéma est dépassé quand on en trouve un meilleur. Trouvez-vous que le scénario d’une campagne décousue, vampirisée par l’actualité soit plus souhaitable ? Une élection basée sur l’émotion, les malentendus, c’est la garantie d’un mandat contesté violemment dans la rue. Non, merci.
En 2017, la campagne fut vampirisée par l’actualité autour de François Fillon. Cela a contribué au quinquennat chaotique de Macron. Le mandat n’était pas clair pour les citoyens et le président s’est dérobé face aux réformes essentielles. Rien sur les retraites, rien sur la sécurité, rien sur la justice, etc. Les gilets jaunes furent l’expression d’abord légitime, ensuite malheureusement virulente, de cette incompréhension entre un peuple en difficulté, malgré son travail et un président pérorant sur une réforme de la SNCF.

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Vous avez été un opposant constant à Emmanuel Macron. Pourquoi ?

JLM. Car il divise. La crédibilité de Macron est atteinte. D’une part, il est en échec sur tous les sujets fondamentaux. D’autre part, le « en même temps », s’est avéré être un « tout et n’importe quoi ».

Dépasser le clivage droite-gauche pour lui substituer un affrontement technocrates-populistes, quel est l’avantage pour les Français ?

JLM. Reconnaître qu’on s’est planté, c’est honorable seulement si c’est sincère. Or, on peut franchement douter de l’authenticité des regrets de Macron. Comment croire qu’il fera au second mandat ce qu’il n’a pas fait au premier ? Il n’a fait qu’accentuer les maux français : alourdissement de la dette (hors Covid-19), déficits extérieurs hors de contrôle, immigration incontrôlée, flou sur la laïcité. La vie des Français s’est-elle améliorée en 5 ans ? Non ! Le Covid-19 et la guerre n’y sont pour rien, tout était très mal engagé avant. Il faut en revenir à ces fondamentaux pour l’avenir du pays et le quotidien de nos concitoyens.

Sur quoi devrait se jouer l’élection selon vous ?

JLM. Veut-on une Europe fédérale, objectif inavoué de Macron, ou d’une Europe des Nations portée par Valérie Pécresse. La guerre en Ukraine repose cette question : L’Europe doit-elle sans fin dépouiller les États au profit d’une technostructure inefficace ou s’appuyer sur des États forts ? Valérie Pécresse choisit les États forts tandis que Macron préfère les fonctionnaires de Bruxelles !

Laurent Wauquiez porte une autre question fondamentale ?

JLM. En effet, veut-on une société du mérite et du travail ou poursuit-on sur la pente du nivellement par le bas et de l’assistanat ? D’autres questions fondamentales se posent aux Français. Croyez-vous qu’ils renoncent à l’idée d’un projet prioritaire de sécurité qui protège mieux les citoyens et soutienne nos forces de l’ordre ? Croyez-vous qu’ils doutent de la nécessité d’un sursaut puissant pour contrer l’affaissement sans fin du niveau éducatif et cela concerne autant l’instruction de base que le besoin d’excellence ? Croyez-vous qu’ils soient ébranlés dans la conviction que notre dette abyssale porte atteinte à notre souveraineté ? Croyez-vous qu’ils soient atteints dans leur certitude que l’hyper-centralisation bureaucratique est néfaste pour la dynamique de notre pays ? Aucun autre candidat n’apporte plus de garanties que Valérie Pécresse sur tous ces sujets !

Photos Philippe OLIVIER.

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