Label Ports Propres
François de Canson : « Le Sud incarne le yachting de demain »
Le 8 mars, à l'occasion de la remise du label « Ports Propres », à la Ville de Saint-Tropez, François de Canson, vice-président de la Région Sud, a rappelé que la Provence-Alpes-Côte d’Azur est assurément une terre maritime.
Première région maritime de France avec plus de 120 000 emplois affectés aux différents secteurs de l’économie maritime, première région en matière de capacité portuaire avec 147 ports de plaisance pour plus de 60 000 anneaux à flot, première région pour la pratique des sports et des loisirs nautiques avec plus de 520 clubs, 75 000 licenciés et près d’un million de pratiquants chaque année et première destination nautique de France avec ses 1 000 km de côtes, le tourisme littoral représente 70 % du tourisme régional, 80 % des emplois dédiés et 8 % du PIB de la région Sud.
Le Sud est aussi le leader mondial de la certification plaisance avec une certification européenne « Ports propres » dont 68% labellisés et 90% engagés.
Mais, c'est aussi la première région française pour l’accueil des croisières et le leader pour les chantiers navals spécialisés dans la réparation et la maintenance. Avec notamment, la construction d’un ascenseur à bateaux jusqu’à 6 000 tonnes, à Marseille avec Monaco Marine ainsi qu’un équipement allant jusqu’à 4 700 tonnes à La Ciotat.
PREMIER RANG MONDIAL
Vice-président de la Région Sud en charge du tourisme et de l'attractivité économique, François de Canson a rappelé les ambitions de l'exécutif régional : « Nous voulons garder le premier rang mondial pour les chantiers navals spécialisés dans la réparation et la maintenance, densifier notre soutien à la filière hydrogène au service de notre filière maritime et continuer de développer les mouillages pour la petite et la grande plaisance avec l’objectif de tripler les coffres. Déjà 240 000€ ont été engagés pour 8 zones et nous visons le zéro déchet sur les chantiers en accompagnant l’accélération des mutations. Nous voulons également accélérer la formation grâce au Campus des métiers et des qualifications des métiers de la Mer. Notre objectif est de créer 70 000 emplois supplémentaires. Au total, 100M€ sont consacrés à cette politique maritime dans les 5 prochaines années ».
Si la plaisance elle-même a un impact très limité sur l’environnement, les ports de plaisance, en tant qu’interfaces terre-mer sont des outils stratégiques pour le développement durable du territoire à partir desquels il est opportun d’agir pour la préservation du milieu marin. Ainsi, la Région, l’État, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et l’ADEME, avec l’appui technique et fédérateur de l’Union des Ports de plaisance de Provence-Alpes-Côte d’Azur et Monaco, se sont engagés à développer la démarche exemplaire « Ports Propres en Provence-Alpes-Côte d’Azur ».
« Celle-ci s’est traduit par un partenariat technique et financier qui a permis de soutenir près de 34,2M€ de travaux et de mettre en place des dispositifs de formation dispensée à plus de 1 300 personnes, en créant deux normes complémentaires : la certification européenne « Ports Propres » et la certification nationale « Ports Propres actifs en biodiversité ». Désormais, les ports de plaisance ne sont plus considérés comme des infrastructures impactant le milieu, mais comme des équipements mobilisés pour l’environnement, intégrés au territoire. Aujourd’hui en région Sud, on compte 69 ports certifiés « Ports Propres » et 39 ports certifiés « Ports Propres actifs en biodiversité ». Les ports, représentés par l’Union des ports de plaisance de Provence-Alpes-Côte d’Azur et Monaco, sont reconnus comme les équipements les plus engagés au monde en matière environnementale », a ajouté François de Canson.
Depuis janvier 2023, l’Union des Ports de plaisance de Provence-Alpes-Côte d’Azur et Monaco (UPACA) s’est engagée, avec le soutien de la Région Sud et en partenariat avec l’Agence Française de Normalisation (AFNOR), à créer une norme internationale (ISO) en lieu et place des deux certifications existantes. Ces travaux, conduits à l’échelle internationale, sont en cours. La future norme ISO Ports Propres devrait être publiée au printemps 2024. Depuis 2015, plus de 69M€ de travaux ont été réalisés dans les ports de plaisance avec une aide régionale à hauteur de plus de 12M€.
LES EFFORTS DE SAINT-TROPEZ
Comme l'a rappelé le président du Comité Régional de Tourisme (CRT) : « Les investissements visent, non seulement, à la préservation de l’environnement et de la biodiversité, mais aussi au développement économique et au transport multimodal, à l’amélioration de la sécurité et de l’accessibilité, à l’accompagnement de la vie socio-culturelle, au soutien à la pêche et à l’aquaculture. La Région intervient financièrement en soutien à ces demandes à hauteur de 20% du montant subventionnable avec une aide plafonnée à 150K€. Accompagner Saint-Tropez dans cette démarche relevait de l’évidence car ce port fait partie de l’inconscient collectif. C’est une de nos vitrines ouvertes sur la Méditerranée, l’exemplarité dans leur cas ne peut être une option ! Je souligne également les efforts fournis sur ce territoire pour l’accueil, de plus en plus raisonné, des nombreux yachts qui croisent le long de nos côtes et font escale sur ces quais. Car au-delà d’être un port de plaisance historique, Saint-Tropez cumule est aussi un de nos principaux ports dédié à la grande plaisance ».
D'un point de vue économique, la flotte des plus de 30 mètres a été multipliée par 6 en 35 ans pour atteindre 5 400 unités dans le monde. Et, la moitié de la flotte mondiale est accueillie en Méditerranée avec 1 955 yachts qui passent par la région Sud (plus de 36%). Avec Cavalaire-sur-Mer en point de bascule, 21% de la flotte est à l'Ouest de Cavalaire (dont 84% en chantier et 16% en tourisme). Et, 79% de la flotte à l'Est de Cavalaire (dont 8,5% en chantier et 91,5 % en tourisme).
« C’est ici que réside notre première force en agrégeant sur un même littoral le continuum maintenance et tourisme. Qu’il nous faut protéger ! Le poids du yachting en région Sud est de 1,1 milliard d’€ pour 10 214 emplois. 60% des retombées économiques sont liées au tourisme, 40 % au technique, refit, maintenance, 65% des emplois sont dédiés au tourisme et 35% au technique », calcule, avec gourmandise, le vice-président régional.
Photos PRESSE AGENCE.