Sécurité

Marine Nationale : Le Suffren

L’équipage du sous-marin SUFFREN prêt à prendre la mer

Ces derniers jours, l'équipe a achevé son entraînement à Toulon. En exclusivité, La Gazette du Var a visité les simulateurs, protégés par le « Secret-Défense », sur lesquels les marins du SUFFREN se préparent à leurs missions top-secrètes.

Malgré le caractère ultraconfidentiel des lieux, la Marine nationale avait convié une poignée de journalistes, triés sur le volet, à visiter les simulateurs des sous-marins nucléaires d’attaque de type SUFFREN. Une occasion unique d'aller à la rencontre du premier équipage, en entraînement à Toulon, qui va bientôt rallier Cherbourg pour les premiers essais à la mer.
Entre excellence technologique et exigence des entraînements, l’équipage a capitalisé sur son expérience sur les SNLE et SNA de type RUBIS et acquis sur les simulateurs de l’École de Navigation Sous-Marine et des Bâtiments à Propulsion Nucléaire (ENSM BPN), les compétences et réflexes nécessaires à la conduite du SUFFREN.

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CONTRUITS A L'IDENTIQUE

Ainsi, sur le simulateur JUPITER, les marins s'entraînent à conduire les opérations. Pour se familiariser avec leur nouveau bâtiment, les marins étaient placés dans les conditions du réel, le contrôle opérationnel du SUFFREN étant reproduit à l'identique.

Commandant en second du bâtiment, Laurent, capitaine de corvette explique le rôle du personnel de bord : « La Marine a reconstitué en grandeur nature, le central des opérations, centre névralgique du bâtiment. De là, le personnel peut observer tout ce qui se passe en direct. Les simulateurs sont construits avec un matériel identique à ceux du SUFFREN, c'est essentiel. La table, devant laquelle ils sont installés, est un outil de synthèse sur laquelle on retrouve toutes les informations recueillies. Certes, nous sommes aveugles mais plus sourds grâce à cette technologie » !

Ce matin-là, les marins effectuaient un exercice de lutte anti-sous-marine. Durant cette mission, 3 personnes ont fait réagir le bâtiment à partir d'une synthèse des événements, produite par le chef de quart, officier donnant les appréciations sur la conduite à tenir. D'où l'importance du travail en équipe.

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TECHNOLOGIE ULTRA-MODERNE

« On ne peut rien faire si l'équipage ne connaît pas la technologie. Parmi les marins en formation, certains sont novices, mais la plupart est expérimentée car le SUFFREN connaît des ruptures technologiques importantes. D'où l'intérêt d'avoir des marins possédant une expérience maximale », reconnaît le commandant en second.

Pour comprendre le défi auquel est confronté l'équipage, il faut se rappeler que le RUBIS est un sous-marin construit il y a quarante ans tandis que le SUFFREN intègre la technologie la plus moderne.

Enfin dans l'optique de leurs futures missions, les marins se sont également entraînés sur les simulateurs MERCURE, NEPTUNE et TRITON.

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR

 

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