Politique, Cuers

Municipales à Cuers

Yann Bizien : « Le vent de la démocratie doit souffler à Cuers » !

Dans la perspective du second tour des élections municipales, Yann Bizien revient sur les enjeux de la campagne électorale.

Yann Bizien répond aux questions de La Gazette du Var.

Vous estimez que le second tour de l'élection municipale doit être organisé en juin prochain et non pas plus tard dans l'année ?

Yann BIZIEN. Je plaide pour clore le cycle démocratique des municipales à la fin du mois de juin prochain si les indicateurs du Var restent au vert. Nous ne pouvons plus laisser le temps filer et les mauvaises passions faire leur œuvre néfaste dans les conditions politiques, de divisions et d'inefficacité subies depuis trop longtemps par notre ville de Cuers. J'ajoute que rien, aujourd'hui, ne nous assure de disposer d'un meilleur contexte sanitaire en septembre et en octobre prochain. 

Quels sont les arguments, selon vous, qui penchent en faveur d'un scrutin en juin plutôt qu'à l'automne ?

YB. Si nous pouvons actuellement entrer dans une boulangerie, rien ne nous empêche d'organiser un scrutin bien encadré par un protocole sanitaire strict en juin prochain.
Le temps du confinement et de la privation de nos libertés de circuler, d'entreprendre, de commercer et d'investir est passé. Nous sommes rentrés dans le temps du redressement progressif et encadré. Dans notre pays au bord de l'écroulement, la vie démocratique et communale doit reprendre son cours. Il faut donc débloquer un peu plus de 4 900 communes sur les 35 000 que compte notre pays. Et élire un peu moins de 1 000 intercommunalités, encore non installées.

Vous escomptez donc une décision en ce sens du Gouvernement ?

YB. En effet, j'appelle nos décideurs à décider, dès le prochain avis du Conseil scientifique. J'ai la conviction que le temps politique du deuxième tour doit s'imposer dès que possible. L'installation de nos Conseils municipaux et des instances intercommunales fait partie des conditions de la relance de la vie démocratique, citoyenne, sociale, culturelle, éducative, sportive et économique. L'annulation pure et simple du deuxième tour et un report du scrutin fin septembre seraient inéquitables vis-à-vis des listes élues, certes dès le 1er tour, mais avec une seule élection. Une campagne a un coût. Il ne faut pas laisser l'argent dominer la démocratie.

A vos yeux, il faut un grand coup de balai ?

YB. Oui, c'est le temps du grand ménage de printemps ! Ce temps du deuxième tour sera celui de la responsabilité, du jugement décisif et de la sanction des élus responsables de l'état de délaissement de la ville de Cuers. Ce sera, aussi, celui de l'inventaire indispensable d'un cycle politique obsolète et périmé. Ce sera celui de l'examen de conscience, de la lucidité et du changement tant espéré. Ce sera celui qui nous permettra de ne pas sacrifier l'avenir, de refuser la fatalité de l'éternel recommencement, de choisir et de trancher. Ce sera l'occasion unique de mettre un terme aux mandats d'élus, contaminés depuis bien trop longtemps par le virus du pouvoir. Des élus qui n'ont pas su servir la population en s'entendant collectivement et durablement sur l'essentiel. Ce sera aussi l'occasion de mettre fin aux cabales et aux coups bas inutiles, que nous avons connu ces dernières semaines.

C'est donc le temps du renouveau politique ?

YB. Ce deuxième tour sera aussi le temps de la raison, de l'intelligence collective, de la régénération politique, de la réconciliation et de l'apaisement. Ce sera, aussi, celui de l'unité, du rassemblement et de la mobilisation en faveur du renouveau. Ne doutons pas un instant que ce sera aussi celui de la relance, du rebond, du sursaut démocratique et de la réanimation de la vie communale. Nous pourrons alors tirer les enseignements de la crise actuelle, réorienter nos forces, nos talents, notre énergie, nos décisions, nos actes et nos investissements vers ce qui est prioritaire, vers ce qui est profitable pour tous, vers ce qui est bon, utile et indispensable au bien commun.

Vous espérez aussi un changement des mentalités ?

YB. Avec notre ensemble de valeurs, et notre collectif républicain, nous pourrons rendre notre ville plus belle, plus forte, plus protectrice, plus solidaire, plus verte, plus attractive, plus sûre, plus dynamique et plus confiante avec une économie locale plus résiliente.
La crise que nous traversons nous interpelle sur l'impératif de changements profonds qu'il faudra à tout prix rendre effectifs au niveau communal. Nous ne pouvons plus rester prisonniers de nos manières de vivre, de faire, de travailler, de consommer, de nous informer et d'élus usés et abîmés par tant de querelles. Avant ce deuxième tour que j'espère en juin, nos électeurs ont le temps de constituer une force collective d'entraînement pour devenir les artisans du changement. Ensemble, nous devrons rattraper le temps perdu et adapter notre commune à ses besoins vitaux et d'avenir. Le 21 juin devra permettre aux électeurs cuersois de transformer la défiance d'aujourd'hui en confiance de demain. Je compte sur eux pour qu'un vote utile et de sagesse permette de bâtir ensemble « la ville forte et rayonnante que nous voulons ».

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR

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