Economie, La Valette du Var

Thierry Albertini

« Ma priorité est de développer le cœur de ville »

Depuis la sortie du confinement, Thierry Albertini, le maire de La Valette-du-Var, ne ménage pas ses efforts et sa peine pour adoucir l'impact économique de la crise sanitaire pour l'économie de sa ville.

A tel point qu'il est persuadé que de cette crise sanitaire inédite, il peut en sortir une chose très positive, « l'union du tous ensemble ».

LE SYSTEME AU SERVICE DE L'HOMME

Pour Thierry Albertini, la grande leçon de la pandémie se résume en un constat : « L'homme ne doit pas être asservi par le système, c'est le système qui doit être au service de l'homme ».

Il explique : « Un mois après la sortie du confinement, la France se réveille d'une mauvaise anesthésie. Nous sommes encore dans l'incertitude et dans le flou. La crise économique va être terrible en septembre. Il va donc falloir trouver des solutions pour amortir le choc de la crise économique qui se prépare. La Valette a la chance de faire partie de la Métropole et cela permettra d'affronter les prochaines épreuves de manière unis ».

Il ajoute : « Cette notion d'ensemble, avec les commerçants et les artisans, mais aussi avec les habitants, est encore plus forte depuis que le confinement est terminé. Parce que, nous les élus, nous vivons avec eux au quotidien. Pendant ces deux mois, nous les avons accompagnés parce que les élus sont les co-acteurs de la vitalité du centre-ville et que nous souhaitons également développer notre cœur de ville ».

PREEMPTION DES COMMERCES

Cette conviction forte n'est pas née de la crise sanitaire et de la pandémie. Pour Thierry Albertini, c'est même une ligne de conduite ancienne : « Cette position est dans la droite ligne de ce que je défends en termes de politique municipale depuis deux ans ».

Il reprend : « Depuis que je suis maire, j'ai affirmé ce point de vue comme une priorité de mon action. Et, c'est pourquoi durant ces deux mois, les commerçants et les artisans ne se sont pas sentis seuls. Ils ont l'habitude que des actions soient co-produites avec la Mairie. Nous avons le même but, c'est à dire offrir des commerces qualifiés, variés et surtout attractifs aux Valettois. C'est tout l'intérêt de pouvoir préempter les commerces pour choisir ceux qui les exploiteront ».

Certes, tout ne s'est pas fait en un jour. Ce volontarisme municipal oblige les Valettois à investir ou réinvestir le centre-ville. Ce qui n'était pas gagné d'avance. Mais les commerçants jouent le jeu en s'investissant dans de nombreuses actions d'animations. Et les habitants aussi !

« Par exemple, ce sont principalement les restaurateurs qui seront à la manœuvre lors de la prochaine Fête de la Musique.

Dès le 24 juillet et jusqu'au 11 septembre, la Ville relance les Guinguettes du Vendredi, qui ont connu un très beau succès l'an dernier, et notre animation phare qu'est le rendez-vous de Cuisines du Sud, les 11,12 et 13 septembre. Cet aspect convivialité qui est un marqueur de la vie provençale va revenir. La grande innovation de cette année est la création d'un marché des producteurs locaux qui sera un rendez-vous hebdomadaire, chaque samedi matin à partir du 4 juillet, en plus du marché traditionnel du lundi. Ce nouveau rendez-vous doit permettre de valoriser les produits de nos producteurs locaux, et favoriser les circuits-courts. Cette période nous a changé. Il faut qu'elle modifie profondément nos habitudes de consommations et nous amène à devenir éco-responsables », relève le maire.

 

MOUVEMENT DE FIDELITE

Durant la période de confinement, la Ville était aux côtés du tissu économique local. « J'espère que le mouvement de fidélité qui s'est créé au bénéfice des commerçants du centre-ville va perdurer maintenant que le confinement est terminé », espère le maire.

L'élu n'a pas ménagé ses efforts pour que l'activité commerciale ne pâtisse pas trop de la crise sanitaire.

La Ville a consenti de nombreux efforts financiers, notamment en décidant d'exonérer de taxes municipales, les commerçants ou artisans qui en étaient redevables. Elle a également prêté du matériel à ceux qui en avaient besoin et a autorisé l'extension des terrasses.

« L'action la plus emblématique reste, sans doute, la fabrication de 22 000 masques par les couturières locales, grâce à un élan de solidarité exceptionnel et le soutien financier de la Ville. C'est cette ambiance que j'essaye d'insuffler dans la ville depuis que j'en suis le maire. Et, franchement, ça marche ! Mais, pour obtenir un tel résultat, cela exige beaucoup de travail », reconnaît Thierry Albertini.

Pour rester en prise directe avec les préoccupations des commerçants, artisans, propriétaires installés dans le centre-ville, la Municipalité a nommé Marie-Hélène, une manager, dédiée à cette question, qui fait l'interface entre la Ville et les acteurs locaux.

« Elle est à l'écoute de leurs doléances mais elle répond également à des questions concernant la rénovation des façades et la dynamisation du centre-ville », détaille le maire.

En même, temps, le maire a nommé un conseiller municipal délégué, Alexandre Risacher, en charge des commerces de proximité, pour parfaire la relation entre les acteurs économiques et les élus.

« L'homme ne doit pas être asservi par le système, c'est le système qui doit être au service de l'homme ».

PROGRAMME D'EMBELLISSEMENT

Enfin, la Ville va engager un vaste programme d'embellissement de la commune, en débloquant une aide à la rénovation des façades, menée dans le cadre d'une charte urbaine pour homogénéiser les rénovations et par un plan de végétalisation des grands axes de la ville. « Notre volonté est de planter 300 arbres sur les plus grandes avenues qui n'en comptent pas encore ». D'ici quatre ans, la Ville va planter 2 000 arbres, chaque plantation étant parrainée par les 1 915 enfants de la commune. Pour cette opération d'envergure, la Ville va s'inscrire dans le projet régional piloté par Renaud Muselier qui vise à planter 1 million d'arbres dans toute la région », conclut le premier magistrat.

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR

 

 

 

 

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