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Université de Toulon

Xavier Leroux, président : « L'Université veut participer au rayonnement scientifique de la Rade »

Membre du Conseil d'administration depuis 2015, le 2 avril, Xavier Leroux a été élu président de l'Université de Toulon, pour un mandat de quatre ans.


Xavier LEROUX répond aux questions de La Gazette du Var.

Comment parvenez-vous à gérer une Université, éclatée en plusieurs sites ?

Xavier LEROUX. Il est vrai que la spécificité de l'Université de Toulon est de compter plusieurs sites, à Toulon, La Garde, La Valette et Draguignan. Ce relatif éclatement est au contraire une force, plutôt qu'une faiblesse et j'en tiens compte dans les objectifs que je m'assigne pour l'Université.

En réalité, les différentes entités de l'Université sont complémentaires. Notre objectif est de créer un campus vert dédié au développement durable sur le site de La Garde. Et, pourquoi ne pas créer « un quartier Latin » à Toulon ? Ce campus est en cœur de ville. Grâce aux investissements de la Métropole et de la Région, il est plein développement, notamment avec l'arrivée attendue de l'Institut de formation des infirmiers. Parallèlement, nous travaillons également avec des partenaires privés (ISEN, KEDGE) qui peuvent contribuer, également, à la vie estudiantine toulonnaise. Ce campus pourrait se développer autour de la Porte d'Italie. Ensuite, il faudra réfléchir à comment relier plus directement le campus toulonnais et celui de La Garde/La Valette, en sachant que les étudiants de Toulon stationnent leur voiture à La Garde, faute de places gratuites autour de la Faculté de Droit. La conséquence, c'est qu'ils rencontrent des difficultés quotidiennes à rejoindre Toulon à La Garde par le bus !

Quelle est la stratégie que vous mettez en place ?

XL. Après six mois de présidence, je veux installer un nouveau modèle économique, en défendant une politique d'établissement. Cette nouvelle stratégie sera financée car, désormais, l'ensemble des composantes de l'Université, ce qui inclut par exemple les laboratoires, va s'inscrire dans une politique collective.

Le nerf de cette stratégie reste l'argent ?

XL. Aujourd'hui, les différentes entités qui composent l'Université possèdent des ressources propres. Nous leur demanderons de reverser une partie de ces ressources pour financer la politique collective décidée par le Conseil d'administration. La mise en commun de ces ressources, sera affectée à une politique d'établissement.

C'est une forme de révolution culturelle ?

XL. En effet, pour l'Université, c'est une démarche nouvelle. Mais, ce n'est pas novateur car, à travers la France, de nombreuses Universités fonctionnent déjà de cette manière. L'objectif est d'établir un cap, des axes de recherches et une identité. A Toulon, les sciences de la mer et, plus largement, ce qui tourne autour de l'Euro-méditerranée, sont des éléments piliers. L'Université souhaite participer au rayonnement scientifique de la Rade de Toulon.

Comment comptez-vous y parvenir ?

XL. En m'appuyant sur ce qui existe. L'Université peut travailler avec SEA TECH ou INGEMEDIA. SEA TECH travaille déjà en direction des métiers de la mer. L'Université peut également s'appuyer sur la Métropole TPM, sur la Région, en charge de la formation.

Et, l'aspect humain semble également important ?

XL. Effectivement, redynamiser l'Université passe par la prise en compte du facteur humain. Cela permettra de retrouver une dynamique de travail. Il faut que nos enseignants se sentent heureux de travailler à l'Université. La fonction publique universitaire évolue. Car, avec le temps, les communautés universitaires s'essoufflent et ont besoin d'être relancées. Nos équipes ont besoin de repartir vers de nouveaux projets, de clarifier leur identité. Par exemple, autour de l'IUT de Draguignan, il faut créer plus de synergie. Les enseignants sont installés dans un même lieu que d'autres entités universitaires dont l'une dépend de l'Université de Nice ! Il faut donc créer un vrai campus à Draguignan et resserrer les liens entre les Universités de Nice et Toulon. C'est important si l'on veut ancrer ce lieu dans la durée et cela l'est aussi pour la jeunesse de Draguignan, pour qui « vivre et travailler au pays », reste un mot d'ordre d'actualité.

Propos recueillis par Gilles CARVOYEUR

 

UN SPECIALISTE DU MOYEN-AGE

Xavier Leroux, 45 ans, marié et père de cinq enfants, a été Directeur de l'UFR Lettres, Langues et Sciences humaines de 2013 jusqu'à son élection à la Présidence. Professeur des universités en langue et littérature médiévales au sein du laboratoire Babel (EA 2649) de l'Université de Toulon, il est également chercheur associé au Laboratoire de Médiévistique occidentale de Paris (LaMOP - UMR 8589). Ses travaux de recherche portent, notamment, sur l'analyse linguistique, littéraire et philologique des textes dramatiques au Moyen-Âge. 

 

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