Economie

Forum des Mondes Méditerranéens

Renaud Muselier : « La région porte la Méditerranée en héritage »

Renaud Muselier, a participé à deux tables rondes au sujet des « Territoires face au changement climatique », lors de la plénière d'ouverture du Forum des Mondes Méditerranéens.

Il a ensuite contribué à l'avancement d'une réunion avec le Club des Investisseurs souhaitant « Faire de la Méditerranée le moteur de la relance ». Enfin, il a assisté à l'installation officielle du Conseil Méditerranéen de la Jeunesse permettant à 40 hommes et femmes de moins de 40 ans d'exposer leurs propositions sur les thèmes de l'environnement, la digitalisation, l'interculturalité, l'employabilité des jeunes…

OUVERTURE SUR LA MEDITERRANEE

Pour Renaud Muselier, « ce travail a été accompli dans des conditions sanitaires incertaines, et dans un contexte international particulièrement agité. Malgré cela, le navire du Forum des Mondes Méditerranéens est arrivé à bon port. Vous êtes ici à Marseille, Porte de l’Orient, fière de ses 111 quartiers tous différents.
Vous êtes ici à Marseille qui, depuis 26 siècles, cultive trois passions, comme l’avait si bien dit Jacques Chirac : la liberté, l’échange et la découverte (…).
Précisément cette liberté qui a décidé de bien jeunes marins de quitter leur cité-mère Phocée, de l’autre côté du bassin méditerranéen, pour fonder Massalia.
Précisément cette liberté qui lui permit de résister à tous ceux qui voulurent la dompter ou la conquérir, des légions de César aux Impériaux de Charles Quint !
Précisément cette liberté, chers amis de toute la Méditerranée, qui a donné le nom de son hymne national à la République Française – La Marseillaise, chant de la ferveur et de l’instinct d’indépendance. Précisément cette liberté qui, en 1794, poussa Marseille la révolutionnaire à se révolter contre les jacobins - qui nous ont même rebaptisé la Ville-Sans-Nom ! Mais cette liberté ne serait rien sans la culture de l’échange et de la découverte (…). Notre ouverture sur la Méditerranée par notre Port en est le principal vecteur ».

Il a ajouté : « Explorateurs, armateurs, négociants, conquérants et inventeurs : les Marseillais au fil des siècles portent en eux le souvenir qu’ils viennent de partout (...).
Les navigateurs grecs qui ont fondé Marseille ont aussi donné naissance à toute notre façade méditerranéenne, de Marseille à Nice en passant par Antibes et Hyères.
Voilà, cet instinct de découverte et d’expansion qui nous mènera jusqu’à l’Extrême-Orient avec le canal de Suez, jusqu’à New York avec la Transatlantique (...) ».

PORTE D'ENTREE DE LA FRANCE

La très longue histoire de la région le démontre. Elle qui fut méditerranéenne avant d’être provençale, alpine ou azuréenne. Elle a même été l’une des toutes premières portes d’entrée du pays. Cela remonte bien au-delà de l’arrivée des Phocéens (…).

« Tout en nous respire cette ouverture à la Méditerranée, et même au monde, comme le disait Albert Londres qui appelait Marseille le boulevard du monde.
Mais ce Forum des Mondes Méditerranéens, voulu par le président de la République, est dédié à l’avenir. Nous ne sommes pas réunis pour livrer un regard nostalgique sur nos origines et notre histoire commune (…) !
Mais nous devons aussi regarder devant, avec confiance et détermination. Nous autres, Méditerranéens, avons le devoir d’être conscient de nos forces. De notre patrimoine admiré dans le monde entier, de nos caractères méditerranéens.
De notre puissance économique, mais aussi de notre force culturelle et artistique.
Nous autres, Méditerranéens, devons aussi connaître nos faiblesses.
Nos souffrances sociales, sanitaires et morales, partout autour de ce bassin de vie. Nos tentatives de stratégie euro-méditerranéenne, pas toujours couronnées de succès !
Notre désespoir, parfois, de ne plus être le centre du monde – mais il faut voir au-delà !
Nous autres, Méditerranéens, pouvons prendre la mesure de nos propres enjeux. Et c’est maintenant que cela se joue, sous nos yeux.
Nous sommes et nous resterons le laboratoire mondial du réchauffement climatique : comment organise-t-on la riposte et l’adaptation ensemble ?
Nous sommes et nous resterons l’espace de liaison entre Afrique, Asie et Europe : comment exploiter ensemble cette chance ?
Nous sommes et nous resterons des territoires de projets, peuplés de femmes et d’hommes inventifs, malins, débrouillards – des qualités immenses dans un siècle de bouleversements.
Ces forces, ces faiblesses, ces enjeux – nous devons les assumer et en faire découler une stratégie collective. C’est, je crois, la force de ce Forum des mondes méditerranéens », a repris Renaud Muselier.

CINQ ANNEES DE STRATEGIE PORTEE PAR L’ETAT, AVEC L’APPUI DE LA REGION

« Il y a cinq ans, nous lancions à la Villa Méditerranée la stratégie Méditerranée du Futur (…). Cette stratégie était le fruit d’une alliance entre l’État et la Région Sud.
C’était le lancement d’une diplomatie nouvelle des territoires, toujours complémentaire de celle des États, et jamais concurrente.
Sur tous les sujets, dans tous les domaines, nous avons voulu engager cet effort avec tous nos partenaires méditerranéens.
En misant sur une idée forte : travailler ensemble sur les dossiers qui nous unissent plutôt que sur ceux qui nous divisent.
Travailler ensemble sur la crise climatique, la jeunesse, les investissements, la santé !
Travailler ensemble, de territoire à territoire, avec de la fluidité et du pragmatisme. La présence de M. le Gouverneur d’Alexandrie démontre la force de cet engagement. Autour d’une culture de projets, nous avons financé avec nos 24 partenaires plus de 110 projets concrets (…). Chacun d’entre eux symbolise notre volonté d’engager un destin commun en Méditerranée (...) ».

Cette alliance entre l’État et la Région n’est pas un mariage de circonstance. Renaud Muselier a la conviction puissante que les deux institutions sont complémentaires « jusqu’au bout des ongles » !
« De l’État dépendent la force diplomatique, l’arbitrage final, le régalien. Des territoires peuvent ainsi dépendre l’échange de terrain, la solidarité immédiate et la coopération décentralisée.
A chacune des étapes de la Méditerranée du Futur, nous avons pu compter sur l’appui de l’État.
A chacune des étapes de la Méditerranée du Futur, l’État a pu compter sur notre détermination à faire avancer un projet euro-méditerranéen tourné vers l’avenir.
Quand on a la conviction d’un destin commun, on se donne les moyens de l’accomplir », a conclu le président de la Région.
Photo Région Sud.

En présence de :

Karim AMELLAL, ambassadeur de la Méditerranée,

Martial ALVAREZ, vice-président de la Métropole Aix-Marseille-Provence, représentant Martine VASSAL, présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, présidente de le Métropole Aix-Marseille-Provence,

Benoît PAYAN, maire de Marseille.

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