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GRTgaz, un acteur engagé en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Dans la région, GRTgaz emploie 115 salariés, et exploite 1 460 kilomètres de réseau.

 

En 2022, l'entreprise a investi 28 millions d'€ en Provence-Alpes-Côte d'Azur pour assurer la sécurité d'approvisionnement, entretenir et moderniser ses installations et accélérer son soutien à la transition énergétique.

En termes de bilan, en 2022, la consommation de gaz dans la région est de 39 TWh, ce qui représente une hausse de 2,6% par rapport à 2021. Cette hausse régionale s'explique par les consommations des centrales de production d'électricité à partir de gaz, qui ont atteint 15 TWh en 2022 (VS 10 TWh en 2021) afin de pallier les indisponibilités des centrales nucléaires.
La consommation des distributions publiques (alimentant les particuliers du secteur résidentiel ainsi que les entreprises des secteurs tertiaires et industriels qui leur sont raccordées) baisse de 7,7% par rapport à 2021 en région Sud (soit 12 TWh en 2022 vs 13 TWh en 2021). Cette baisse s'explique par les efforts de sobriété, la hausse des prix de l'énergie ainsi qu'un climat doux, 2022 ayant été l'année la plus chaude jamais enregistrée par Météo France, affichant un écart avec 2021 de +1,58°C.

DEVELOPPEMENT DE L'HYDROGENE

Au niveau national, la baisse de consommation des distributions publiques est de 16,6%.
En revanche, la demande en gaz des industriels a diminué de 20% (vs -11,8% au niveau national) avec une consommation de 12 TWh, et ce, dans la majorité des secteurs, en raison de la hausse des prix, de l'optimisation de l'efficacité énergétique de certains process et de contraintes économiques (difficultés d'approvisionnement, inflation sur les matières premières, demande en baisse).
Mais la région Sud est également propice au développement des Gaz renouvelables et de l'hydrogène.
Depuis 2020, grâce à son démonstrateur industriel Jupiter 1000, GRTgaz convertit de l'électricité d'origine éolienne en hydrogène renouvelable injectable dans le réseau de transport de gaz. Une nouvelle étape a été franchie en juillet 2022 puisque le méthaneur a produit ses premières molécules d'e-méthane, à partir d'hydrogène renouvelable et de CO2 en bouteille (1).
Les autres filières de gaz renouvelables poursuivent également leur développement pré-industriel. Aussi concernant la gazéification hydrothermale, GRTgaz réalise une étude en région Sud afin de détecter et comptabiliser les gisements de résidus et de déchets organiques humides au service d'une conversion en gaz renouvelable et gaz bas carbone. Les résultats de cette étude seront communiqués au cours de l'année 2023.
L'année 2022 a été marquée par une avancée significative en vue de la création d'un futur marché français et européen de l'hydrogène.
GRTgaz contribue à la structuration de bassins Hydrogène dans les grandes zones industrielles françaises.
Plusieurs projets territoriaux sont identifiés à différentes phases de maturité, dont HYnframed (canalisation de transport d'hydrogène reliant la zone industrielle et portuaire de Fos-sur-Mer et les capacités de stockage situées à Manosque). Fos-sur-Mer a été identifiée comme bassin prometteur et stratégique pour le développement de l'hydrogène. En effet, la présence d'industries lourdes telles que la sidérurgie, le raffinage, la pétrochimie et l'énergie font de Fos-sur-Mer une des zones à fort potentiel de baisse des émissions avec un écosystème mature, orienté vers l'hydrogène bas carbone et renouvelable en tant que vecteur de décarbonation. De plus, la zone industrialo-portuaire constitue un des premiers hubs logistiques de France (terrestre, maritime et aéroportuaire) et présente ainsi des opportunités de décarbonation du secteur de la mobilité.

ZONES INDUSTRIELLES BAS CARBONE

En 2022, GRTgaz, soutenu par l'ADEME et la Région Sud et en collaboration avec un groupe d'industriels pionniers, a réalisé une première étude de faisabilité d'un réseau de transport mutualisé. Cette étude confirme la possibilité d'une infrastructure connectant les projets de production et consommation d'hydrogène aux projets de stockage d'hydrogène identifiés dans la région (projet d'infrastructure nommé H2Med).
Par ailleurs, la zone de Marseille est pressentie pour accueillir l'arrivée de BarMar, projet hydrogénoduc offshore reliant Barcelone et Marseille. Ce tronçon pourrait permettre d'acheminer de l'ordre de 2 millions de tonnes d'hydrogène renouvelable par an (soit 10% des objectifs européens à l'horizon 2030). Cette infrastructure, qui participe du projet européen H2Med, pourra se connecter au projet territorial HYnframed et au projet de dorsale française de l'hydrogène HY-FEN, visant à connecter les différents pôles hydrogène français ainsi que l'Allemagne.
GRTgaz, contributeur actif de SYRIUS, projet lauréat de l'AAP ZIBAC
Dans le cadre de France 2030, l'ADEME a lancé l'appel à projets " ZIBAC " (Zones Industrielles Bas Carbone), avec l'objectif d'accélérer fortement la décarbonation à l'échelle d'une grande zone industrielle. En réponse, GRTgaz s'est engagé, aux côtés d'une quarantaine d'autres industriels et piloté par l'association PIICTO, dans le programme SYRIUS (SYnergies Régénératives IndUstrielles Sud) rassemblant les principaux acteurs de la zone industrielle de Fos-sur-Mer.
Lauréat de l'Appel à projet, ce programme disposera d'un soutien public de 4 millions d'€ pour réaliser une trentaine d'études d'ingénierie et de faisabilité cofinancées par l'Etat dans le cadre de la première phase de l'appel à projet. Ces études porteront sur plusieurs axes/sujets, parmi lesquels l'hydrogène, la capture de CO2, les gaz renouvelables ou encore les enjeux de décarbonation.

A NOTER...

1. Ce procédé permet de valoriser le CO2 rejeté par des sites industriels. L’hydrogène vert produit par les électrolyseurs réagit avec le CO2 capturé dans les fumées des industriels et génère ainsi du méthane de synthèse, directement injectable dans les réseaux de gaz. Cet « e-méthane » remplace le gaz naturel, ne nécessite pas la construction de nouvelles infrastructures de transport et permet de diviser en moyenne par deux les rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère.

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