Economie

Vœux UPV 2017

Gérard Cerruti : « C'est en l'entreprise que nous croyons, pas en l'assistanat » !

Pour Gérard Cerruti, Président de l'Union Patronale du Var, « 2016 se termine encore tristement sur le plan international, transformant les fêtes de fin d'année en une tristesse généralisée ».

Gérard Cerruti constate : « De plus, sur le plan économique, les entrepreneurs que nous sommes ne sauraient se satisfaire des résultats d'une année où la croissance, presque immobile, dispute à un taux de chômage malheureusement encore trop élevé, la première place, et même, si depuis trois mois, nous assistons à une très faible baisse. La fiscalité, quant à elle, se porte bien, laissant de plus en plus de contribuables pantois et les entreprises médusées devant la constance avec laquelle elle contribue un peu plus chaque jour à notre lassitude. La fiscalité est utilisée en France comme la saignée l'est dans « Le malade imaginaire » par le docteur DIAFOIRUS, qui, par des prélèvements incessants et nébuleux, pense régler tous nos maux. Nous devons malheureusement constater qu'il n'en est rien. Ce n'est pas le remède, c'est le mal ».

Le président de l'UPV ajoute : « Les entreprises sont aujourd'hui soumises à 233 impôts et sont donc et de loin les premières contributrices aux financements des politiques publiques. Taxer est devenu un réflexe quasi maladif et nous ne voyons plus un projet, une action publique qui n'envisage pas une contrepartie fiscale. Nous nous plaignons d'un chômage massif dont les répercussions sociétales sont évidemment, et nous le partageons tous, tout à fait dommageables. Précarité, isolement, misère, délinquance, radicalisation, autant de conséquences pour une souffrance collective : le chômage, dont nous connaissons l'origine : La fiscalité personnelle, progressive, fort peu incitative, la rigidité du marché du travail ou la législation et la réglementation pénalisent l'initiative, le poids des charges sociales sur les entreprises, les investissements publics inadaptés. Bref, toute une série de causes qui ne font que prouver que nous fonctionnons à l'envers d'une politique anti-chômage. Alors si nous connaissons les causes, eh bien nous connaissons également le remède ».

Gérard Cerruti prévient : « Nous arrivons aussi dans une période électorale majeure pour notre pays. Et la foire aux promesses a bien commencé. Tous les jours en apportent leur lot, tous les jours de la surenchère, tous les jours mille excuses pour nous expliquer comment on ne peut pas : Baisser les dépenses de l'état, réduire la dette publique, réduire la fiscalité des entreprises et des particuliers, réformer le marché du travail e combien on est impuissant devant le chômage de masse. Mais on nous promet toujours des lendemains qui chantent, un avenir prometteur et, si possible, sans rien changer ».

« ALORS SI RIEN NE CHANGE COMMENT CELA SERA-T-IL POSSIBLE ? »

« Et ne doit-on pas, comme dans le film italien " Le Guépard " imaginer comme ce prince sicilien au milieu des tourments révolutionnaires qu'il faille que tout change pour que rien ne change. Alors bien sûr le discours politique est très axé sur des choses faciles : la sécurité, la lutte contre le terrorisme, les migrants. Bref, toute une série de sujets évidents qui, même importants, obèrent les réalités économiques et celle du chômage qui nous accablent et dédouanent nos gouvernants de s'en occuper prioritairement. Mais si nous ne devions avoir qu'un seul objectif pour ces échéances électorales : présidentielle et législative, qui nous attendent en 2017, ce serait de militer pour une politique de croissance et d'emploi. Les mutations accélérées que nous connaissons, les ruptures technologiques, économiques, environnementales, sociétales, remettent profondément en cause notre modèle économique et social. Et les discours habituels de crise masquent cette réalité ».

Le patron de l'UPV annonce : « Réalité qui nous oblige à nous réadapter à ces nouvelles situations, à nous réinventer. Nous ne devons pas contester les risques de cette évolution mais les transformer en opportunités. Si tant est que nous puissions en faire le constat clair, partagé et en tirer les conséquences. Avant qu'il ne soit trop tard nous devons redéfinir notre politique économique et notre modèle de protection sociale. Les entreprises doivent être au cœur de cette nouvelle dynamique. La croissance, la création d'emplois, l'investissement, le développement, c'est par l'entreprise que tout se fera. La création de valeurs, l'intégration, la motivation, la croissance ».
Frédéric BASTIAT, fondateur du libéralisme à la française écrivait que « chacun voudrait vivre au dépend de l’État mais on oublie souvent que l’État vit au dépend de tout le monde ».

« C'EST EN L'ENTREPRISE QUE NOUS CROYONS, PAS EN L'ASSISTANAT ».

« Alors que voulons-nous ?

Des entreprises plus compétitives capables d'innover, d'exporter, d'investir, avec un allègement massif du coût du travail. Nous voulons une réforme du marché du travail et de nouvelles règles sociales pour régir les entreprises et les rendre plus agiles. Nous voulons une simplification de notre environnement réglementaire et normatif et transformer la défiance habituelle en confiance. Nous voulons une réforme de la formation qui favorise l'apprentissage, l'orientation et l'innovation pédagogique. Nous voulons, pour notre protection sociale, une réforme de notre système de retraite, un système plus unifié entre le secteur privé et public. Une réforme aussi de la sphère publique avec une maîtrise de la fiscalité et pourquoi pas une flat taxe ? Associée à une réforme du statut de la fonction publique. Mais aussi nous voulons relancer le projet européen. Il y en a assez de ces discours frileux, de ces apologies du Brexit, du repli sur soi, de la sclérose économique, du conservatisme mortifère. Nous souhaitons toutes ces réformes et 2017 sera le moment privilégié de les exposer et de militer pour elles. A l'heure où certains clivages politiques sont en mutation, où les extrêmes se rejoignent naturellement, l'entreprise est la seule vertu économique qui peut accorder tout le monde, qui peut rassembler sur le thème de l'emploi et de la croissance au bénéfice de tous ».

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