Le 11 septembre, Jean-Michel Eynard-Tomatis, conseiller municipal d’opposition depuis 2016 à la mairie de Hyères, a lancé sa candidature aux élections municipales.

C'est à l'Escale du Sud sur le port de la Gavine à Hyères que le candidat du Rassemblement national (RN), de l’UDR et du RPR, a dévoilé les grands axes de sa campagne.

« Aujourd’hui, je présente ma candidature à la mairie de Hyères, avec le soutien du Rassemblement National, dans le cadre des élections municipales de mars 2026 », a-t-il lancé devant un public de supporters.

3 TOURS A ABATTRE

Ainsi, en matière d’urbanisme, il explique sa vision municipale : « Je compte demander un moratoire sur le secteur de l’actuel projet de ZAC des Rougières pour y créer éventuellement un hôtel, plutôt que des logements sociaux, un hôtel qui serait de luxe mais aussi une base handi-loisirs, un village de saisonniers avec quelques logements sociaux dans cette zone et un village de répit pour les proches de personnes handicapées ».

Concernant le Val des Rougières, Jean-Michel Eynard-Tomatis fait un constat terrible : « Dans ce quartier sensible, l'insécurité perdure avec son lot de trafics de drogue et de délinquance comme en a témoigné la destruction du poste de police municipale qui venait d'ouvrir à peine ses portes. Selon mes informations, 150 à 160 logements seraient inoccupés ce qui correspond à trois tours ! Elles pourraient être rasées, au profit d’un autre type d’habitat, si elles ne pouvaient être réhabilitées. A mon avis, ces logements restent et resteront vacants car personne ne souhaite y habiter en raison du caractère sulfureux du quartier ».

Toutefois, selon l'actuel conseiller municipal, la Ville peut agir en actionnant la législation existante : « Nous disposons, par exemple, de la loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine, ce qu'on appelle la loi Borloo de 2003. Cette loi s'articule autour de 4 axes principaux dont la création d'un programme national de rénovation urbaine qui prévoit la construction, la réhabilitation et la destruction de logements. Je constate simplement que la politique de la ville orientée sur les quartiers prioritaires de Hyères et, principalement dans le quartier du Val des Rougières, n'a pas eu les effets attendus ou espérés ».

Selon le candidat aux élections de 2026, il existe pourtant des leviers pour agir plus efficacement : « Il faut, tout d'abord, évaluer de manière précise le nombre de logements vacants, recensement qui peut se faire avec les bailleurs sociaux. Il serait bon de connaître également la taille des familles et faire correspondre la taille de l'habitat avec le nombre d'habitants résidant dans les appartements. Dans ce travail, il faut associer impérativement Var Habitat. A l'issue de cette évaluation, il faudra sélectionner les tours les plus vacantes et les plus vétustes pour les démolir ».

Pour l’élu local, il s'agira pour la première fois dans ce quartier d'un véritable plan de rénovation urbaine : « Il faudra compléter ce plan par la sécurisation du quartier par la pose de caméras et l'éventuelle fermeture du site par des portails sécurisés comme dans toutes les résidences ».

Enfin, lors de cette séquence, Jean-Michel Eynard-Tomatis a reçu le soutien de Stéphane Rambaud, député RN de la 3ème circonscription du Var, Philippe de Beauregard, candidat historique du FN à Hyères de la fin des années 1990 au début des années 2000, désormais maire RN de Camaret-sur-Aigues (Vaucluse) et membre du bureau national du RN. Et de la présence de deux autres candidats aux élections municipales : Nicolas Salsou (La Garde) et Florian Diliberto (Carqueiranne).

A noter

« Mon projet pour Hyères » :

Pour Jean-Michel Eynard-Tomatis, il faut restaurer la sécurité et l’autorité, le développement urbain ne doit pas se faire contre les habitants. « Stop à la bétonisation. Préservons l’âme et l’équilibre de notre ville » ! Et, en tant que médecin, il ne peut se taire face à l’abandon progressif de l’offre médicale à Hyères.

3 IDEES FORTES

Hyères doit redevenir une ville apaisée et sûre :

• Renforcer la police municipale (effectifs, matériel, présence terrain).
• Développer la vidéosurveillance, y compris dans les quartiers oubliés.
• Lutter contre les trafics, rodéos, squats, nuisances nocturnes.

Stopper la bétonisation, préserver le cadre de vie :

• Révision du PLU pour freiner l’urbanisation massive.
• Défense active des zones naturelles, rurales et forestières.
• Encadrement plus strict des projets immobiliers.
• Mise en place d’un Observatoire Citoyen de l’Urbanisme.

Sauver le système de soins local :

• Plan d’attractivité pour les médecins : aides, locaux, logement.
• Dialogue constant avec l’ARS et les établissements de soins.
• Soutien aux maisons médicales, maintien des urgences de proximité.
• Création d’un Conseil Local de Santé réunissant professionnels et habitants.

Photos PRESSE AGENCE et Philippe OLIVIER.