
Publié par Pascal
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Déploiement opérationnel en Méditerranée
Un haut niveau d'interopérabilité pour le Capricorne
Le chasseur de mines tripartite (CMT) Capricorne a regagné son port base de Toulon le 10 avril après près de 3 mois de déploiement en mer Méditerranée.
Le bâtiment de la Marine nationale avait quitté Toulon le 20 janvier dernier pour prendre part à diverses missions le menant du littoral français aux côtes italiennes, turques, grecques et maltaises. Ce déploiement a été marqué par l’intégration pendant un mois, au Task Group permanent de guerre des mines de l’OTAN en Méditerranée, le Standing NATO Maritime Countermeasures Group 2 (SNMCMG2). Cette intégration a confirmé le haut niveau d'interopérabilité du Capricorne avec les forces de guerre des mines alliées. Il participe aussi à la contribution des armées françaises aux côtés de leurs alliés de l’OTAN à la posture permanente et réactive de l’Alliance en Méditerranée.
OTAN STEADFAST DART
Au cours de ce déploiement, le Capricorne a réalisé de nombreuses missions et exercices. Tout d'abord, la mission SURMINES de protection des approches maritimes françaises, notamment du port de Sète, du 20 au 24 janvier. Puis, il a participé à l'exercice OTAN STEADFAST DART du 10 au 17 février, aux côtés du patrouilleur de haute-mer (PHM) Commandant Birot et 17 navires militaires de pays alliés. L’exercice majeur STEADFAST DART est le premier déploiement d’ampleur de l’Allied Reaction Force (ARF) de l’OTAN sur le flanc est de l’Alliance. Conçu pour réagir rapidement à toute détérioration sécuritaire au sein des états membres de l'OTAN, cet exercice a réuni les forces armées de 9 nations alliées, dont la France. Il était composé d’un volet terrestre en Roumanie et d’un volet maritime en mer Égée. Les 50 marins du Capricorne ont été intégrés auprès de 10 000 militaires impliqués dans cet exercice, qui visait à démontrer la capacité de l'Alliance à défendre les territoires de son flanc est dans le cadre d'une opération interarmées. Le Capricorne, intégré au SNMCMG2, a montré sa capacité à détecter, classifier, identifier et neutraliser des mines mouillées sur une zone d'exercice de débarquement. L’équipage du Capricorne a prouvé son aptitude à intervenir sur les différents théâtres d'opération pour sécuriser les zones de déploiement. Il participe ainsi à renforcer la crédibilité et l'efficacité des forces de l'OTAN dans des scénarios de conflit réel.
EXERCICE DE GUERRE ARIADNE
Enfin, le chasseur de mine a participé à l’exercice grec de guerre des mines ARIADNE organisé au large de la Crête du 5 au 11 mars. Cet exercice a permis au Capricorne d'entretenir sa collaboration militaire avec les forces de guerre des mines de la marine grecque et les plongeurs militaires de la marine roumaine via un scénario tactique de haute intensité. Ainsi, la réalisation d’échanges et d’exercices conjoints avec les Forces armées maltaises, un allié européen stratégique au centre de la Méditerranée.
Par ailleurs, le navire français a participé à la mission SITMINE de dépollution d'engins historiques en Corse du 26 mars au 3 avril. Le Capricorne a contre-miné deux mines à orin, mouillées près de Bonifacio durant la Seconde Guerre mondiale, contribuant ainsi à la libre circulation du trafic maritime. Il a participé à la dépollution d’une troisième mine à orin et de munitions historiques de deux sites marins protégés. Enfin, le Capricorne était engagé dans la mission SURMINES de protection des approches maritimes françaises, notamment de Port-la-Nouvelle, du 5 au 9 avril. Ce déploiement participe de la défense des approches maritimes de l’Europe par la France aux côtés de ses partenaires et ses alliés de l’OTAN.
Photos Marine nationale.